Contenu | Menu | Recherche

Le jdr, c'est comme une LAN, mais autour de la table...

FIJ 2023

Par PM

Rubrique : Reportages
Date : 26 avril 2023

Retour cannois avec quelques changements par rapport aux années précédentes. Le voyage tout d'abord, qui laisse de côté le co-voiturage pour un simple TGV, à prendre à point d'heure le matin parce que le site de la SNCF a planté une fois de trop sur les tentatives de réservations de train de nuit, désormais complet. Cela présente l'intérêt de se poser plus tôt sur le stand (milieu de matinée du vendredi plutôt que courant d'après-midi), pour découvrir (1) que l'espace jdr a été déplacé et (2) que le train de nuit a eu des problèmes, avec l'arrivée du Kamarade Président (je suis sûr que c'est lui qui m'a pris la dernière couchette !) dans l'après-midi seulement (notre trésorier, également prévu présent, a hélas dû renoncer pour cause de disparition de sa valise dans le train).

Autre changement, qui me concerne moins, le public n'a plus la gratuité de l'entrée que pour les enfants. Les adultes doivent s'acquitter d'une somme très raisonnable (à peine un ticket de cinéma), sans d'ailleurs que cela entraîne une diminution vraiment notable de la densité de population dans les allées.
L'un des changements déjà évoqués a un côté nettement positif : cette année, l'espace JdR n'est plus coincé dans un recoin de la grande salle du sous-sol, mais dans un espace au premier étage du bâtiment annexe du Palais des Festivals (accessible depuis ladite grande salle qui court sous les deux bâtiments), ce qui rend le ciel visible, avec un effet personnellement très positif. Par contre, cela limite fortement les passages de visiteurs "néophytes" qui dérivent vers les jeux de rôle simplement parce qu'ils vont une allée au-delà de l'espace purement platal.

Une fois retrouvés les membres du GRAAL (Steven et Samantha qu'on ne félicitera jamais assez pour le soin qu'ils apportent à aider les acteurs présents sur leur espace, et Samy qui angoisse à mort jusqu'à la dernière minute pour la cérémonie des GRAAL d'Or dont il s'occupe), je me pose, installe le PC branché sur le site et le kakemono du GRoG (Yeeeessssss !). La FFJdR, avec laquelle nous partagions un stand les années précédentes, est cette année présente uniquement dans les tentes de démos où ils vont gérer de (très) nombreuses tables sur tout le week-end. Car oui, les bâtiments habituels ne suffisent plus et outre l'espace maintenant annexé par les JdR, ces derniers sont également présents dans l'une des grandes tentes dressées entre le Palais des Festivals et la plage. J'ai quand même heureusement l'occasion de discuter avec Marie qui, après une première responsabilité l'an dernier, gère les intervenants de la Fédé d'une main de maître.

L'après-midi se passe bien, avec les retrouvailles avec les habitués du festival et des conventions et les premiers visiteurs, l'arrivée de a deuxième partie de l'équipe GRoG, et on finit par arriver à 17h, heure de la cérémonie des GRAAL d'Or. Même auditorium que les années précédentes, on commence à avoir l'habitude. La 5e édition du prix a eu à départager entre un nombre plus important de candidats que les autres années, mais les jurés ont pu rendre leurs notes et les organisateurs arriver à sélectionner les lauréats. Pas de scandale chez les râlistes professionnels cette année, les interventions tournent sans surprise avec des trophées pour Kult Divinité Perdue (réédition), NibirU (création internationale) et NOC (création francophone). Et Samy se montre bien moins stressé une fois la cérémonie terminée :)

Si Edge est bien présent cette année, c'est BBE qui fait faux bond. Sinon les usual suspects des éditeurs pro (12 singes, Deadcrows, Leha, accueillant l'increvable Didier Guiserix sur son stand, Arkhane Asylum), quelques petits habitués (Obhea avec le nouveau jeu de Guillaume jentey et le kit de démo de Wallow Wide), KPM Studio avec le kit de Legacy of the Crown, fruit d'un premier foulancement (celui pour le jeu arrive ces jours-ci), Elder Craft en cours de financement pour la nouvelle édition des Lames du Cardinal, Odonata, Sethmes, Pattern Recog, les équipes de Gobelin Qui s'en Dédit, Chosen Ones, Emysfer et les livres-jeux d'Alkonost, sans compter les habituels jeunes pousses encore en cours de création sur l'espace du GRAAL (avec quelques uns qui en réalité ont déjà entamé la transition vers le (semi-)pro comme Polskar, Glitchers ou les Courants Alternatifs, avec entre autres Simon Li et Côme Martin. Petite surprise avec un auteur d'outre-Atlantique présentant les côtés figurines et autres d'un JdR des années 90 qu'il envisage de rééditer via foulancement peut-être vers la fin d'année.

Cette année les parties de démo s'enchaînent sur les stands éditeurs (avec une mention à Edge qui truste pas loin de la moitié de la salle) mais il faut savoir se lever matin pour s'y inscrire, les créneaux étant tous remplis dès 9 ou 10h. Même si mineure par rapport aux sous-sols du Palais, la densité de la foule de visiteurs ne faiblit pas de toutes les journées, laissant juste par moments un petit répit pour aller visiter et discuter sur les autres stands, sur les projets, les satisfactions, parfois les regrets. On discute avec le responsable du référencement d'une collection de jeux de rôle à la Sorbonne. On feuillette une nouvelle publication au rythme largement espacé (semestrielle) qui surprend et intrigue. On regarde les parties auxquelles on n'arrive pas à participer. Le Kamarade Président en profite aussi et fait la tournée des éditeurs.

Au final, entre grandes discussions avec les anciens (merci Didier) et les nouveaux (merci Geek Powa), quelques bons restos même s'il faudrait que je pense à noter les adresses pour retrouver les meilleurs des années passées, beau temps durant deux jours (mais avis de tempête le dimanche, au point que le train de retour prendra du retard répercuté à Marseille puis à Lyon), le week-end passe toujours trop vite.

En attendant l'année prochaine...