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Where there's a whip, there's a way !

Affranchis (Les)

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Références

  • Gamme : COPS
  • Sous-gamme : Saison 1
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Asmodée Editions - Siroz
  • Langue : français
  • Date de publication : janvier 2003
  • EAN/ISBN : 2-914849-09-5
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre de 176 pages à couverture souple.

Description

Avec ce supplément, la chronologie de l'univers avance encore un peu plus et l'année 2030 s'achève, avec toujours autant d'incertitudes quant aux élections municipales qui rythment la vie de Los Angeles... Joyeux Noël LA ! Comme le titre l'annonce, ce troisième supplément est bien entendu consacré aux multinationales et syndicats du crime, qui ne demandent guère qu'à faire main basse sur la Californie - tout en révélant quelques " anomalies " de l'univers, à commencer par l'influence mystique de certains objets ou personnages.

Le premier chapitre, " Honorables sociétés ", présente sept mafias déjà entrevues dans Amitiés de Los Angeles, ainsi qu'une organisation basée sur le crime informatique et enfin une faction noyautant la petite municipalité de Bellflower, bien trop paisible pour être honnête...

Chaque section reprend le modèle suivant : tout d'abord un historique qui vient expliquer le " pourquoi " de chacune de ces mafias, puis un état des lieux (répartition des membres en Californie, domaines d'influence, ressources humaines et matérielles, alliances, rapports avec les autres mafias) ainsi que l'organisation propre à la mafia. Une fois l'organisation disséquée, reste à voir quels sont ses objectifs prioritaires et secondaires, ses futurs projets, ses missions en cours, ses spécificités en matière criminelle (monopoles et " spécialités maison "), ses rites et coutumes. Derniers éléments : la présence exacte de la mafia au sein de Los Angeles, et enfin le " fichier " : pour chaque branche majeure d'une mafia (Old Ones, Equipiers, Néo-Corléonnais pour les Italo-américains ; Autoritet, Vory et Baba Yaga pour les Slaves ; clan traditionnel, clan rebelle et freelances pour les yakusa ; et ainsi de suite), le MJ dispose des portraits des gros bonnets et de plusieurs de leurs hommes de main et assistants, accompagnés des habituels codes rouges et bleus selon les cas.

- A tout seigneur tout honneur, le premier chapitre est naturellement consacré à la très médiatique mafia italo-américaine, aujourd'hui scindée en trois blocs le plus souvent opposés : les Old Ones, nouveaux riches et parvenus qui s'échinent à s'entourer d'une aura de respectabilité (et pourquoi pas à conquérir plusieurs sièges politiques, la mairie de LA n'étant pas des moindres) ; les Equipiers de " l'Outfit ", vieux gangsters essoufflés qui ont raté le coche (sans quoi ils seraient également devenus des Old Ones) et en sont restés aux " bonnes vieilles méthodes " brutales, aussi bien menacés par la concurrence que par le cholestérol, mais qui n'ont pas encore dit leur dernier mot ; et enfin les dangereux Néo-Corléonnais, des jeunes loups fanatiques qui ont décidé de combattre violemment les deux entités précédentes, jugées corrompues, à l'aide d'un retour aux valeurs siciliennes et catholiques d'antan, tout en suivant leur code d'honneur à la lettre. Comme d'habitude, dans la gamme COPS, le tout est accompagné de plusieurs encarts destinés à éclaircir certains points en particulier : psychologie de tel groupe ou individu, place des femmes, codes et langages des signes, ce que cache tel personnage, etc.

- Après les Italo-américains, viennent les Russes, Géorgiens, Tchétchènes et Caucasiens de l'Organizatsiya. Réputés (à juste raison) pour leur ultra-violence, les Slaves sont également scindés en trois branches antagonistes : les Russes de l'Autoritet, descendants fortunés des cadres de l'ex-Union Soviétique et de l'Armée Rouge, pour lesquels le passage du Rouble au Dollar ne semble avoir posé guère de problème, aujourd'hui regroupés au sein du quartier de Little Mockba, au nord de Van Nuys ; les Caucasiens anarchistes des Vor v Zakone, largement implantés dans les milieux syndicalistes et portuaires, avec pour fiefs les axes routier et la banlieue de Staline Town, à Palos Verdes ; enfin, l'intrigante Baba Yaga, mi-secte mi-mafia, actuellement en plein essor, misant sur le fanatisme de ses soldats, cosaques et agents infiltrés pour engloutir sans plus tarder les deux branches ci-dessus, peu importe les moyens.

- Au tour des mafias asiatiques : Triades chinoises et Yakusa japonais, deux organisations déjà ancestrales et implantées de longue date sur la côte ouest. Peu nombreux, mais solidement structurés et disposant de larges ressources financières et matérielles - notamment grâce aux nombreuses entreprises nippones locales ainsi qu'au " bastion " de Hawaï - les riches Japonais se complaisent à manipuler le pays dans l'ombre et à se façonner une image de marque irréprochable, inondant la Californie de produits, de modes et de culture japonaises ; mais leur appétit d'ogre risque de les perdre un jour où l'autre, d'autant plus que l'opposition interne (agacée par le machisme et le caractère féodal des yakusa traditionnels) commence à gronder et à se fédérer... De leur côté, les Chinois ont préféré rompre avec leur terre natale - à l'inverse des Japonais - sans pour autant renoncer à leurs traditions : l'intégration à l'américaine... Leur fief de Chinatown ne suffit plus à contenir les triades : les Chinois commencent à lorgner sur les quartiers adjacents, profitant d'un " matériau humain " plus qu'abondant - après une guerre avec les yakusa, un conflit avec les latinos semble désormais inévitable. Naturellement superstitieux, les Chinois s'unissent à l'aide de serments mystiques et se désignent à l'aide de chiffres porte-bonheur, faisant régner leur loi sur terre et sur mer à l'aide de leur arme fétiche : le tranchoir - mais leur attachement au passé ne doit en aucun cas faire oublier que les Chinois savent diablement innover, loin de là...

- Poursuivons avec les Cartels sud-américains, déjà largement évoqués dans le chapitre " Drogue " du supplément Lignes blanches. Insaisissables, en dépit de deux guerres d'usure avec le géant nord-américain (la troisième s'annonce bientôt : cf. " LAPD Blues " en fin de fiche), aujourd'hui parvenus à un pacte de non-agression, les cartels battent le rappel pour relancer le commerce de poussière d'ange, suivis de près par le Mexique - les quelques personnes s'opposant à cette reconquête finissant tôt ou tard par alimenter le marché des organes humains... Ici, on règne par la brutalité et le pot-de-vin : peu importe l'honneur (du moins, la notion qu'en ont les mafias), les Cartels n'en ont que faire.

- Pour ce qui est des Indiens et des Pakistanais, le terme de " mafia " paraît presque superflu, tant les rangs de l'organisation sont lâches. En dépit du conflit nucléaire entre Inde et Pakistan, les deux communautés ne se sont pourtant pas sauté à la gorge l'une de l'autre, grâce à la volonté d'un seul homme - véritable instance suprême à lui seul - le mystérieux Roi des Singes. Dispersés dans tout LA, discrets et laborieux, les Mouches indiennes vivent du trafic d'informations et de la solidarité au sein de la communauté, tout en maîtrisant certains des innombrables petits métiers offerts par le cinéma (le mythe de " Bollywood " a bon dos), tandis que les Chariots pakistanais fournissent entrepôts loin des yeux de la police et marchandises " tombées du camion " - à force de paraître insignifiants, personne (à commencer par les cops) ne s'intéresse à leur petit manège...

- Retour à l'Ancien Continent avec les Irlandais, qui forment d'une certaine manière les " petits nouveaux " du domaine mafieux californien, abandonnant leurs racines et leurs vieilles aspirations nationalistes au passage. Les anciens terroristes se sont reconvertis dans deux spécialités qu'ils sont loin de méconnaître : les bras (mercenaires, hommes de main, tueurs à gages) et les armes (dernier cri comme anciennes, avec la Russie et les entrepôts de l'armée pour stocks d'armes) - mais cela n'empêche pas certains de rêver à un Nouvel Homme celte et de marcher sur les plates-bandes de l'extrême droite.

- Avant-dernière section, Network Mafia : les jeunes hackers bouffis d'idéaux des années 1980 et 1990 ont aujourd'hui vieilli - et laissent craindre le pire. Dans un univers où l'information vaut tout l'or du monde, les hackers ont troqué leurs ambitions libertaires pour un tout autre projet : se remplir les poches et former une sorte de mercenariat informatique, soigneusement hiérarchisé et compartimenté (les maquilleurs cachent ou camouflent les données et transferts sensibles ; les intruders jouent les filles de l'air et dérobent des données physiques ; les hackers et crackers poursuivent leur rôle mythique d'antan). Mettre la main sur ces malfaiteurs s'avère d'autant plus ardu qu'ils ont depuis longtemps intégré les plus grandes compagnies informatiques, ainsi que l'armée et le gouvernement. Seulement, la Network Mafia n'a pas encore atteint sa maturité - ses objectifs ne sont pas encore clairement définis et les têtes pensantes du groupe hésitent quant à la philosophie à adopter : se contenter de devenir une " organisation libre " (doux euphémisme pour une mafia comme une autre), ou tout bonnement constituer un Etat informatique dont ils seraient les maîtres absolus ?

- Et enfin, at last but not at least, Copland : Bellflower est probablement l'un des secteurs de LA les plus sûrs - nombreux sont les policiers à vivre là-bas et à veiller au grain en permanence, assistés d'une puissante milice citoyenne quelque peu portée sur le " White Power "... Or, afin de mieux surveiller les criminels et leurs agissements, quoi de mieux si ce n'est de les contrôler et de décider qui deale quoi et à qui ? Une bien étrange conception de la " police de proximité ".

Le seconde section de ce supplément, " Affaires en cours ", vient aussitôt proposer trois scénarios en rapport avec le thème des Affranchis. Cette partie ne concerne que le MJ.

- Pizza C4-Fromages & Chianti .12 : alors que la campagne des municipales bat son plein et qu'une commission s'échine à désigner qui sera l'heureux candidat désigné pour le remodelage urbain de Little Italy, le commissariat du secteur signale la découverte de deux cadavres en bien piètre état- l'un policier, l'autre mafieux. Le SAD est sur les dents, mais ce sera aux cops de faire le ménage - et vite...

- Samovar Party : bataille autour des échéances électorales syndicales sur les docks de Palos Verdes, tandis que certains mafieux italiens décident de faire leur come-back et de montrer aux Russes qui est le patron. Avec trois cadavres sur le dos d'entrée de jeu et la menace d'un blocus du port, les cops ne sont pas prêts de toucher leurs RTT.

- Game Over : le premier scénario officiel à lorgner fortement du côté du cyberpunk, avec pour point de départ les charmantes usines grisâtres de " la Tumeur " (alias Norwalk) ainsi que les univers virtuels ludiques, tandis que Los Angeles s'attend à la visite de la présidente du Mexique voisin. Et si les jeux-vidéos étaient réellement dangereux, en fin de compte ?

Enfin, pour terminer, voici l'annexe " LAPD Blues " qui accompagne traditionnellement tout supplément :

- Tout d'abord une nouvelle, qui vient compléter un récit démarré dans le livre de base, autour de deux cops infiltrés dans ce panier de crabes qu'est le milieu de la haute-finance ;

- Puis une rubrique " Vie du commissariat " : si vous saviez comme les langues peuvent se délier au 35e étage du Central, autour d'une machine à café soumise à rude épreuve - seulement, les murs ont des oreilles... ;

- Et enfin une revue de presse internationale, depuis la déclaration de guerre de l'Union à la Colombie jusqu'aux potins toujours aussi croustillants de l'ineffable " Indiscret ", qui se délecte cette fois-ci de la vie privée des cinq candidats pour les municipales de LA - shocking !

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 29 novembre 2019.

Critiques

Colonel Moutarde  

Bon, 3eme supplément pour COPS depuis la sortie en janvier, on se doute que l'essoufflement gagne et que les auteurs vont tourner en rond. Ben pas du tout !

180 pages écrites tout petit sur les mafia c'est un défi pas simple et il est parfaitement relevé. Certains esprit chagrins trouveront que tel ou tel description est un peu légère, peut être, si on les compares aux autres. Mais globalement cet ouvrage forme un tout cohérent, passionant à lire de A à Z avec en bonus 3 très bon scenario sur les mafia. De plus les auteurs lèvent un peu le voile sur l'aspect mystique du monde et ca promet beaucoup, clairement COPS n'est pas le jeux réaliste (dans le mauvais sens du terme) qu'il peut sembler a priori.

La mafia Irlandaise est riche en surprises !!! Idem pour la mafia indo-pakistanaise. Même des mafia "classique" comme l'italienne sont vue sous un autre (trois en fait) angle qui est à la fois original et cohérent. En bref un supplément qui soutient largement la comparaison avec le "underground sourcebook" de shadowrun. Bien entendu adaptable facilement a tout autre jeux contemporain. Qualité et quantité : 5/5. A oui, comme d'habitude les illustrations sont très bien ! Pas grand choses à jeter dans l'affaire.

Naël  

Ce supplément donne une vision très précise des mafias de LA en 2030. Il est bourré d'informations utiles, et on se demande vite comment on a pu faire sans. Cependant, à la lecture, un léger sentiment de lassitude finit par poindre... C'est un peu trop descriptif, on a parfois une impression de catalogue. De plus, les chapitres sont assez inégaux, parfois excellents, parfois bofs.

Pour ma part, j'ai surtout adoré la mafia irlandaise et Copland, que je trouve tous les deux extrêmement bien fournis. Lègère pointe de déception chez les yakusas. Mention spéciale à Network Mafia : 10 pages tellement floues qu'on en sait à peine plus après les avoir lu. Inutilisable.

En ce qui concerne les scénarios : Game Over enterre tous les autres scénarios de Cops parus jusqu'à présent. Du grand.

Bilan : C'est toujours du très bon boulot, très professionnel. Cependant, la touche de génie qui caractérisait Amitiés de L.A est ici absente.

vince  

Tout simplement le meilleur supplement de toute la première saison ! Des maffias ditent classiques vues sous l'angle de factions diffèrentes qui priviligient soit modernité soit traditionnalisme voir mysticisme qui renouvellent le genre. D'autres sont très originales (indo-pakistanaises, irlandaises). Des années de jeu en perspective.

Les 3 scenarii vont du très bon au sublime pour le dernier. De la politique, du "surnaturel" au cyber glauque, à chaque fois une atmosphère particulière transpire de chacun d'entre eux et donne une note unique au monde de COPS.

Olivier Roullier  

Comme tous les suppélments de la première saison, les Affranchis développent un aspect de la criminalité de LA qui n'était présenté qu'en filigrane dans Amitiés... ou le livre de base.

Cette fois-ci, nous avons le droit à la description des mafias et autres sociétés criminelles. Le moins qu'ou puisse dire est qu'il y a de la matière. Entre les Yakuzas, la mafia irlandaise ou les bons vieux hommes d'honneur à l'italienne, cette centiane de pages est particulièrement complète. Elle laisse bien sûr de nombreux mystères et appelle à des développements (c'est tout le principe des Codes Rouges et Bleus ou du découpage de la time line en Saisons) mais propose des exemples précis d'organisations mafieuses, ce qui permet d'exploiter facilement ces infos.

Le seul véritable défaut de cette partie, c'est sa trop grande hétérogénéité, non pas en qualité qui est constante, mais dans le ton ou les idées exploitées. A côté des mafias italiennes ou japonaises relativement classiques, on trouve les mafias irlandaises ou pakistanaises vraiment... bizarres. On sait que le surnaturel et l'étrange est quelque chose destiné à devenir de plus en plus important dans COPS, mais entre des élèments qui laissent planer un certain mystère et d'autres qui nous balancent tel quel "ce personnage a des supers pouvoirs", on reste perplexe et un peu dérouté. Mais c'est une critique mineure et, de toute manière, il y a suffisament de matière dans ce supplément pour en exploiter une partie et garder pour plus tard ce qui nous apparaît trop étrange pour être introduit dans un premier temps.

La partie affaires en cours est tout aussi géniale mais je réserve une mention spéciale au scénario Game Over qui a une vraie tonalité cyber.

Jigtalanocta  

Déjà que je trouvais COPS un excellent jeu, avec cette extension c'est pour moi un véritable délice que d'y jouer et surtout de préparer des quêtes ou plutôt des enquêtes.

Quelle joie d'ajouter une touche cinématographique à cet univers avec une mafia italienne digne du "parrain" ou des "affranchis" (tiens d'ailleurs c'est le titre de cette extension...). Mais les autres mafias ne sont pas en reste avec évidemment tout l'exotisme et le style propre aux organisations asiatiques : triades et yakuzas. Sinon j'apprécie beaucoup le traitement de la mafia irlandaise et ses "capacités" d'assassinat, et la network mafia est une vraiment trés bonne idée qui laisse d'ailleurs présager du pire...

Bref une extension dans la lignée de toute la gamme COPS, c'est-à-dire trés bien détaillée, documentée et avec un background cohérent et je trouve trés cinématographique avec ce nouveau bouquin. Du grand Jeu de Rôle avec d'ailleurs une certaine dose d'anticipation qui hélas semble justement assez réaliste...

Jack Fast  

Amateur du film éponyme, je me suis rué sur ce supplément. Force est de constater qu'il est très bien fait : les différentes familles ont toutes un cachet personnel, leur sociologie est souvent clairement exposée, ce qui facilite grandement les choses. Naturellement, toutes ne sont pas pareillement inspirées et l'on se demande parfois si certaines d'entres elles ne révèleront pas leur vrai visage dans des suppléments ultérieurs (là je pense en particulier aux yakuzas et aux triades) alors que d'autres sont de vraies réussites (organisatsya et cartel sud américains en tête).

Les scénarios sont très différents et très plaisants à jouer et font inexorablement avancer la storyline.

Pourquoi 4 et non 5? Simplement parce que l'on a déjà exposé ces cartels dans le livre de base et Amitiés de LA et que cela force à jongler entre différents suppléments, ce qui est peu pratique en partie, et surtout à les acheter tous pour avoir accès à l'information complète. Mais à part ça, c'est du tout bon!

LudoCortex  

Dans la droite ligne des deux suppléments précédents, Les Affranchis vous propose de découvrir les différentes Mafias. Il permet également de comprendre comment s'imbriquent les Gangs, Mafias, sectes... (Dans quelle catégorie classer les NeoCorléonais ?).

L'écriture est toujours aussi fluide, le style colle toujours aussi bien à l'univers de Cops. On retrouve toujours ce petit défaut qui fait son charme à la gamme : on a parfois un peu de mal à s'y retrouver tant le nombre d'informations est dense. Le tout se lit avec plaisir, on en retient ce qui nous plait et les idées pour des 10-18 (sorte de mini scenarios pour les novices) fusent. On pourrait jouer des dizaines de scenarios avec un supplément comme celui-là. Les scénarios fournis, au nombre de 3, sont de très bonne qualité et permettent de mettre en scène de fort belle manière les infos précédemment fournies dans le supplément.

Des suppléments de cette qualité, on en redemande !

Mario Heimburger  

C'est le troisième supplément que je lis de A à Z, et ça me fait toujours le même effet : je suis sur le cul. Si j'ai mis deux mois à lire celui-là, c'est parce qu'il y a autant de texte qu'un roman de 800 pages et que j'ai été obligé de lire chaque paragraphe deux fois : en arrivant au bout, je m'aperçois systématiquement que j'ai rien retenu de la fin, étant tout de suite embarqué dans des idées de scénarios. Ca, c'est bon signe pour un supplément !

La première grande moitié du supplément est consacrée à la description des différentes catégories de crime organisé qui sévissent dans LA et les environs. Il y a les classiques (mafia, yakusas, triades, cartels) et les exotiques (russes, irlandais, indo-pakistanais, hackers) mais le point commun est une présentation qui donne toutes les indications nécessaires : relations avec les autres, activités, organigramme, exemples de PNJ, etc.

Le texte atteint très exactement son but : fournir au meneur ce dont il a besoin sans pour autant l'enfoncer dans des textes sans intérêts. Je ne dis pas que tout est toujours passionnant, remarquez, mais on sent que l'accent a été mis sur un typage fort des criminels afin de fournir un panel quasi-exhaustif de ce qu'on peut faire dans ce domaine.

Mais le point fort du livre est une fois de plus les scénarios, cette fois au nombre de trois. Thématique oblige, ils mettent en scène certains groupes décrits dans le livre, au moins pour les deux premiers. Les scénarios sont denses et ont la complexité de mini-campagnes, quand je pense que mes joueurs ont mis trois séances pour terminer le scénar d'intro du bouquin, je frémis un peu ! Si leur traitement est un tout petit peu redondant (pas mal de similitudes entre les deux synopsis), ils permettent de dégager de belles enquêtes et de belles scènes d'action. Mais c'est le troisième scénario qui se démarque vraiment et fera office de film à grand budget tandis que les deux premiers sont des productions honorables, mais classiques. On sent d'ailleurs que sa mise en scène est travaillée et l'intrigue impactera sans doute pas mal sur la storyline, comme le premier des trois scénarios.

Les trois histoires ont cependant en point commun qu'elles permettent de nombreuses suites et qu'il faudra beaucoup de préparation pour les faire jouer : plusieurs lectures, des prises de notes, des fouilles dans les autres suppléments, etc. Fini les scénarios read & go, dans COPS, on ne rigole plus.

Faut-il évoquer l'aspect toujours super-pro de l'ensemble, le fait que les textes soient bien homogènes et agréables à lire, le nombre de coquilles étonnement faible pour la densité et les illustrations très présentes ? Ca ne change pas trop du reste de la gamme. Bref, on l'aura compris, je continue à être baba et admiratif devant le boulot fourni. Pour les 25 euros, on en a bien plus que pour son argent.

Même si je sais qu'arrivera forcément un infléchissement dans mes appréciations, pour le moment, je continue à vouloir lire la suite. Le plus dur, c'est de se forcer à lire d'autres jeux entre les suppléments, pour ne pas devenir monomaniaque...

Xephaen  

Les Affranchis est le troisième supplément de la gamme COPS. Ce livre décrit avec précision les mafias en présence à LA.

Le grand chapitre sur les différents types de mafia est toujours aussi bien écrit et on sent le boulot de recherche derrière. Ça fait pro, et dans le monde du JdR, c'est assez rare pour être souligné. C'est tellement parfait qu'on peut regretter l'aspect un peu "encyclopédique" de l'ouvrage.

Ce supplément nous fournit également trois scénarios de très bonne facture, dont Game Over qui est, selon moi, un des meilleurs scénarios de toute la gamme.

En résumé, un très bon supplément. On peut même dire une extension du livre de base. Ha oui, j'ai failli oublier de parler des dessins magnifiques qui illustrent le livre.

 

Comme c'est la règle pour ce type de supplément COPS, cette "saison" nous propose à la fois un supplément de fond, un supplément à jouer et un fragment de timeline supplémentaire.

Et Asmodée ne frôle pas le sans faute : elle nous fait un beau tir groupé en plein dans le mille pour ce jeu qui, décidément, ne nous réserve que de bonnes surprises.

Coté "fond", Les Affranchis décrit les "maffia" (en fait, en plus de la maffia sicilienne, on trouve aussi les Yakusa, les Triades, les Irlandais, Indo-Pakistanais, Russes... et j'en passe !). Pas de nième réédition des parrains mille fois exploités ; ce supplément nous offre du neuf à la sauce COPS, bien documenté - il y a même un lexique des termes japonais employés par les Yakusa !

Que demander de plus ? Deux scénarios, par exemple ! Voilà, merci monsieur Asmodée ! Que du bon, à se demander comment on va faire pour jouer tout ça... Et au cas où cela ne suffirait pas, ajoutons encore une bonne tranche d'événements sous forme d'articles, nous offrant un point de vue général sur les élections à venir et la guerre qui vient de démarrer entre ce bon vieil Oncle Sam et les vilains Colombiens.

L'Ogre-Mercenaire - Casus Belli n°20

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