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Legend of the Burning Sands

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Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre couleur à couverture rigide de 308 pages.

Description

Le livre de base de Legend of the Burning Sands est organisé sous la forme d'un chapitre par faction. L'histoire, de Iuchi Yue, une daimyo licorne prisonnière, est développée tout au long de l'ouvrage, principalement sous forme de journal.

Ainsi, après une introduction (6 pages) qui présente le livre de base et les liens entre Legend of the Burning Sands et le livre des cinq anneaux, le premier chapitre (Règles du Jeu, 65 pages) est consacré au système de jeu. Celui-ci est similaire à celui de la troisième édition révisée de L5A. Les différences par rapport à celui-ci sont des règles de combat simplifiées et une liste de compétences adaptée aux Terres Brûlées. Les différents types de magie et les différentes "écoles" ne sont pas traités dans ce chapitre, mais dans les chapitres dédiés à chaque faction.

Le chapitre suivant (Medinaat Al-Salaam, 35 pages) prend la forme qui sera utilisée dans le reste de l'ouvrage : une présentation rapide de la faction ou du peuple, un résumé de son histoire, des informations culturelles, telles que les croyances, la politique, l'organisation sociale, etc., la magie, et les informations pour créer un personnage avec ses "écoles", des avantages et désavantages, etc. Medinaat Al-Salaam est la plus grande ville des Terres Brûlées, dirigée par un gouvernement bipolaire. Elle s'est libérée il y a peu de la tyrannie d'une Calife immortelle. Plusieurs maisons nobles influencent la vie de la cité, et c'est ici que le Qolat ("Kolat") est né. La magie pratiquée ici se base sur l'utilisation de sceaux et l'invocation de djinns.

Les mystérieux Ashalan sont l'objet du chapitre suivant (Ashalan, 23 pages). Individus immortels, le peuple Ashalan se partage 12 âmes et sont les gardiens des connaissances anciennes. Maîtres magiciens, ils sont sortis passablement affaiblis et divisés des conflits récents. Le quatrième chapitre (Assassins, 20 pages) traite de ce groupe de personnes. Une faction à l'origine formée uniquement des descendantes d'un prince maudit, le vieux de la montagne, les récents conflits et la mort de ce dernier l'ont vue se diviser en plusieurs factions qui servent des intérêts divergeants.

Ra'Shari (22 pages) sont les gitans des Terres Brûlées. Pendant près d'un millénaire, ils ont préservé, à la demande des Ashalans, les chroniques des temps anciens en vue du conflit contre le djinn sans nom. La fin du conflit les laisse sans buts et en proie à des questions existentielles. Les Ra'Shari sont à la fois craints et appréciés pour leur don de divination et leur magie puissante. Le chapitre suivant (Senpet, 20 pages) expose l'ancienne puissance des Senpets dont l'empire vient de tomber sous les assauts des Yodotais. Ce peuple, adepte de nécromancie, de magie des sceaux, et dont certains membres se sont séparés de leurs coeurs pour atteindre l'immortalité, vit maintenant en exil et pratique l'esclavage.

L'empire Yodotai, inspiré de l'empire romain, est décrit dans le septième chapitre (Yodotai, 19 pages). Ce peuple guerrier, à la mythologie étrangement similaire à celle de Rokugan, mène une politique d'expansion afin d'imposer leur religion au monde connue. Ses plans de conquête sont appuyés par des légions d'esprits qui accompagnent et conseillent les vivants.

Les frères ennemis Chacals et Ebonites sont décrits dans les deux derniers chapitres de l'ouvrage (Chacals, 14 pages et Ebonites, 17 pages). Les premiers sont des nécromants qui vénèrent un démon prisonnier de la "Pierre d'Ébène", une gigantesque pierre dressée. Suites aux conflits récents, où ils ont été manipulés par l'ombre rampante, et depuis la libération de l'entité prisonnière de la pierre d'ébène, ils se recherchent un nouveau but, et ont noué contact avec le clan rokugani corrompu de l'araignée. Les Ebonites, quant à eux, sont des preux qui vénèrent le symbole de la Pierre d'Ébène comme gardienne du mal. Ils cherchent à faire le bien autour d'eux et à défendre des idéaux de justices et de droitures.

L'ouvrage se termine par un appendice (17 pages dont quatre d'index) proposant un bestiaire et des règles pour gérer et créer des djinns. Une feuille de personnage en deux volets conclut l'ouvrage.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 20 septembre 2009.

Critiques

Cédric Jeanneret  

Me voilà bien emprunté pour critiquer ce supplément de L5A / jeu indépendant. En effet, si ma crainte d'un ouvrage de mauvaise qualité, ressemblant à un mauvais catalogue et dans l'ambiance de plusieurs suppléments pour la troisième édition de L5A se sont trouvées infondées, la lecture de Legend of the Burning Sands me laisse un goût mitigé. Je précise d'emblée que je le conçois comme un supplément à L5A et pense qu'il n'a qu'un intérêt moyen en dehors de ce contexte.

Les points positifs tous d'abord :
-une description des Terres Brulées et des différents peuples qui y vivent. Il est maintenant possible de voir ce que ces gens peuvent faire, qui ils sont vraiment et les liens qu'ils entretiennent, ou pas, avec Rokugan
-leur magie est décrite et un système est proposé.
- la storyline de ces territoires est présentée et permet de faire de nombreux lien avec celle de Rokugan
- un ouvrage synthétique bien présenté et avec des illustrations peu nombreuses, mais jolies.

Les points négatifs ensuite :
-les royaumes d'ivoire (qui me tentaient le plus) ne sont pas décrits et autant abordés que dans L5A
- le moment choisi pour placer le jeu dans la storyline est très décevant. Tous les évènements intéressants (le renversement de la Caliphe immortelle, la lutte contre le Djinn sans nom, "the lying darkness", est fini, l'empire Senpet est tombé) ont déjà eu lieu et toutes les factions sont en phase de réorganisation. Une nouvelle menace se dessine, mais on n'en apprend presque rien. On se retrouve donc avec des descriptions de faction qui sont en pleine phase de reconstruction : les descriptions données ne permette donc plus vraiment des les faire jouer "comme avant" et ont ne voit pas très bien ce qu'elles vont devenir.
- la storyline proposée est très dépendante de celle de Rokugan et doit être assez difficile à suivre pour un néophyte en la matière. Je n'ai sans doute pas tout bien saisi d'ailleurs. De plus, des éléments semés dans le décor semblent n'être là que pour préfigurer les éléments de storyline rokugani à venir, notamment une menace esquissée venant des royaumes d'ivoire et présentés comme presque pires que les Shadowlands, et la menace possible des Yoddai.
-les liens entre l'histoire des Terres Brulées et l'histoire de Rokugan ne sont jamais explicités et le lecteur doit faire lui même les liens entre les évènements qui ont touché les deux régions, mais qui sont présentés de manière différente.

J'ai donc au final la sensation d'un supplément qui tombe à plat, qui décrit les Terres Brûlées à un moment de basculement, mais sans donner les tenants et aboutissement de ce basculement. Le supplément est une bonne source d'information, mais les informations ne sont plus valables et le futur de la région est laissé dans le flou le plus complet. J'ai apprécié la lecture, car elle a répondu, en partie, à des questions que je me posais depuis pas mal de temps; mais en tant que jeu de rôle complet et/où comme supplément directement exploitable pour L5A c'est à mon avis un échec complet pour qui ne suit pas attentivement la storyline officielle proposée par le jeu de cartes.

Tous les éléments ci-dessus me ferait mettre une note de 2,5 qui est à la auteur d'une certaine déception face à mes attentes. Le supplément n'étant quand même pas si mauvais, une note de 3 fera l'affaire.

Tenebrax  

Le livre de base de "Legend of the Burning Sands" est un début pour découvrir cet univers, tout particulièrement pour un Maître de Jeu de L5A. Bien qu'il puisse être utilisé indépendamment (toutes les règles nécessaires pour pouvoir jouer sont dans le livre) il est trop léger en contenu pour vraiment offrir une vision du jeu. Ceci étant dit le livre de base de L5A l'est également, la possible parution de suppléments devrait remédier à cela.

Le jeu a quelques défauts majeurs qui m'empêchent de lui mettre une bonne note:

- beaucoup de blabla. On nous répète une demi-douzaine de fois que Medinaat Al-Salaam est dirigée par un Caliphe et un Sultant, en faisant un paragraphe entier là dessus. A coté de ça la ville en elle même est à peine esquissée, et aucun plan n'est fourni. Pour le MJ qui souhaite y faire vivre un scenario cela sera rude...

- Aucun descriptif des régions des Burning Sands. Medinaat Al-Salaam est sommairement décrit, mais aucune des régions alentours. La carte de fin d'ouvrage pose quelques questions au MJ débutant mais il n'y trouvera aucune réponse dans ledit livre.

- La nouvelle de départ esquisse un voyage dans le désert et y raconte que ce qui y rode est terriblement dangereux et que le trajet depuis Rokugan est périlleux. Pourtant rien dans le livre n'aborde ce point: un minuscule bestiaire est présent en fin d'ouvrage, mais rien sur les terribles dangers du voyage...

- Les khadis: j'ai eu beaucoup de mal à faire le lien entre la vision que j'avais des Khadis de Rokugan et celle des Burning Sands. Si ce n'est que ça j'ai beaucoup de mal à comprendre que Iuchiban ait pu être un si terrible ennemi. Rien n'est expliqué sur ce qui se passe si un Khadi ne se conforme pas à la contrainte qu'impose son état.

- Les règles ne sont pas de la 3ème édition de L5A, ni de la 3.5. Elles sont entre les deux en fait, tout dépend du paragraphe. Cela ne pose pas de problème majeur mais cela est tout de même regrettable.

- L'équipement et les systèmes d'achat sont tout aussi douteux qu'à L5A. La cité principale étant une cité marchande par excellence c'est bien dommage, d'autant plus que rien dans la storyline ne justifie ce manque (contrairement à L5A où les samurais ne parlent pas d'argent).

- Enfin, d'une manière générale LBS cherche à se comparer à L5R à tout bout de champs, ce qui l'empêche d'être un jeu à part entière. Cela est assez pesant dans les premiers chapitres puis s'atténue par la suite.

 

Critique écrite en juin 2009.

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