Livre de 328 pages couleur à couverture rigide.
Le livre de base de Polskar s'ouvre sur les crédits, une présentation du jeu de rôle et de Polskar (Expédition Imminente, 4 pages) et le sommaire (9 pages pour le tout, incluant un encadré sur les ajustements des trois modes de jeu). Par la suite, chacune des parties qui se succèdent s'ouvre sur une double page de titre. Tout au long du texte, certains éléments sont notés sous la forme d'icônes permettant une correspondance directe avec d'autres éléments, de couleur pouvant varier selon le domaine auquel il se rattache dans la phrase.
01 Polskar (10 pages) revient sur l'histoire du monde, la catastrophe qui l'a frappé et la réémergence d'une civilisation.
02 Vaste (8 pages) s'intéresse ensuite aux terres s'étendant autour des villes de la Nation, des étendues sauvages ouvertes à l'exploration et pleines de dangers.
03 Stratos (10 pages) aborde l'espace au-dessus du Vaste, là où peuvent s'aventurer les vaisseaux des Engagés.
04 Humains (20 pages) présente ensuite les courants de la communauté humaine.
05 Ciselés (14 pages) s'intéresse alors aux peuples qui ont établi leur vie dans le domaine glacé sous l'influence de Cryos.
06 Deïnos (16 pages) aborde ensuite un peuple non originaire de Polskar, venu d'un monde lointain, la Novaä, par le biais d'une création, surnommée le Voyageur, qui s'est écrasée sur la planète.
07 Atlas (50 pages) présente les grandes régions du Polskar.
08 Engagez-Vous ! (56 pages) explique aux joueurs le processus pour générer leurs Engagés et par extension leur Compagnie.
09 Système D (30 pages) détaille ensuite les mécaniques de résolution du jeu.
10 Bazaar (26 pages) propose les informations sur les équipements courants dont disposeront les Engagés.
11 Cryos (14 pages) s'attache alors à l'environnement le plus dangereux que peut avoir à affronter les Engagés, à savoir les domaines soumis au froid glacial de Cryos, le Juge Blanc.
12 Makina (10 pages) présente alors pour le MJ cette entité qui rôde dans l'infini de l'espace, et pourrait menacer le Polskar
13 Histoires (44 pages) est plutôt dédié au MJ afin de l'aider à définir certains éléments du jeu, et lui prodiguer quelques conseils.
Le livre se termine alors avec un Index (2 pages), des fiches de personnage, compagnie et véhicule (4 pages), et une liste des souscripteurs (1 page).
Les gardes présentent des cartes double page des deux côtés de la Brisure.
Cette fiche a été rédigée le 17 septembre 2023. Dernière mise à jour le 19 septembre 2023.
Voilàaa. J'ai reçu le livre de base, l'écran et le livret de scénarios. Comme j'étais hyper motivée j'ai passé trois jours à tout lire comme une dingue. On commence par le livre de base, clairement le meilleur des trois de la gamme.
Déjà je vais dire ce que j'aime le plus dans Polskar : l'univers. Il est vraiment super super chouette, plein de détails, plein d'intrigues, de peuples, de mots inventés, de secrets, de politique. C'est juste ouf tellement c'est prenant. J'ai ADORE ! Y a plein de références cachées au bloc communiste (les camps de réhabilitation, la politique dure, les dessins, les affiches de propagande, les Ksars), les dessins sont toujours un peu bizarre et amateurs mais ils donnent une vraie patte graphique au jdr, c'est dingo. C'est rigolo aussi, y a des trous noirs comme dans l'espace ! Et on peut voyager dedans ! Et y des forces quantiques, des particules bizarres etc. On sent l'auteur fan de Star Wars (d'ailleurs y a aussi plein de trucs piqués à SW comme la Résistance, qui n'a aucune raison de s'appeler ainsi en réalité). La Makina aussi, c'est un truc de ouf ! Gros plot twist de l'univers. Par contre, dès qu'il est connu, on ne peut plus jouer à Polskar, on joue à autre chose, c'est un peu dommage mais bon, je crois qu'il vaut mieux que les PJs ne découvrent jamais ça. Enfin, je dirais que les descriptions des peuples, très ethniques, montrent un gros travail de recherche de la part d'un auteur passionné de culture et d'ethnologie. juste BRAVO !
Ensuite ce que j'aime moyen : déjà le mélange des technologies. On a des gens qui vivent comme des esquimaux, d'autres comme des russes des années 80. Alors ça peut faire choc culturel pendant le jeu, mais quand il y a des combats normalement les nomades devraient s'en prendre plein la poire. Ensuite, l'embryon de scénario à la fin, très linéaire mais qui pourrait être sympa si développé par le MJ. Sauf que ça me saoule un peu ça, les auteurs qui ne finissent pas leurs scénarios. Mais bon, y a un recueil avec la gamme, alors je pardonne. La feuille de personnage est un peu moyenne aussi, avec beaucoup (trop) de couleurs, elle pique un peu les yeux. Question de goût j'imagine. Et puis le système de jeu, que je trouve vraiment pas dingue. C'est plutôt un jeu de société ou de plateau qu'un jdr, avec plein d'items à défausser, à réparer, à organiser, à collecter, des combinaisons de Poker à faire. Heureusement qu'il y a des exemples mais il faut bien tout relire trois fois pour comprendre comment jouer. La mécanique n'est pas mal hein (je kiff le niveau de difficulté à sélectionner, comme dans un JV), mais juste assez lourde, assez complexe, très calculatoire (genre y a max de dés à lancer, de papiers à utiliser, de jetons à placer) et pas très fun au final.
Et puis y a tout ce que je n'ai pas aimé. Déjà les mensonges du livre, qui définit dès la couverture le système comme "simple" ... Pas du tout ! C'est au contraire complexe et plutôt réservé à des hardcore gamers qu'à des novices. Et pareil, ce n'est pas du tout "narrativiste" ou à "narration partagée", c'est au contraire "ludique" : hyper calculatoire, plein de micro-gestion personnelle, beaucoup de dés à lancer. Le fait qu'il y a plein de cinématique dans les scénarios et que tout est assez linéaire en dit long sur le fait que ce n'est pas de la narration partagée. On lit aussi que le jeu est à mi chemin entre diesel punk et solar punk, sauf que le diesel n'existe pas dans Polskar et le solar punk c'est sensé être une vision optimiste du monde, ce que le jeu n'est pas. C'est dit : la lande est stérile et hostile et l'humanité va vers l'extinction, y a de la radicalisation, de la pauvreté en masse, des génocides de peuples. Bref... Et puis le pire c'est la maquette. Elle est hyper lourde, mono-bloc, surchargée, trop de polices de caractères, trop de codes couleur, c'est presque illisible. Trop d'icônes partout. Ca rend la lecture pensante, ça plombe le tout.
Je suis un peu déçue par Polskar. J'adore de dingue l'univers et c'est ça que je retiendrai, pas le système de jeu (et surtout pas la maquette). Franchement je mettrais bien 3/5 mais comme je suis fan absolue de l'univers, j'hésite pas à mettre 4/5.
Critique écrite en février 2024.
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