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Decision at Djerba

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Références

  • Gamme : Privateers & Gentlemen
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Scénario / Campagne
  • Editeur : Fantasy Games Unlimited
  • Langue : anglais
  • Date de publication : janvier 1984
  • EAN/ISBN : Pas d'ISBN ou non saisi
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

livret agrafé de 20 pages en noir et blanc.

Description

Decision at Djerba est une campagne qui a pour toile de fond la côte nord-africaine, et plus précisément les parages de Djerba (dans l'actuelle Tunisie). Les PJ, tous membres de l'équipage d'un même navire de la Royal Navy, la frégate de 36 canons HMS Galatea, vont affronter les Français qui souhaitent briser le blocus du port de Djerba.

L'introduction ("Editorial introduction") présente très succinctement le supplément. Elle apporte surtout des compléments d'informations sur les embarcations (chaloupes, canots et cotres) que l'on trouvait sur les navires de guerre. En effet, plusieurs épisodes de la campagne font appel non aux vaisseaux eux-mêmes, mais plutôt à ces embarcations plus réduites et bien adaptées aux raids amphibies, aux abordages de navires au mouillage, etc.

Le chapitre "Decision at Djerba" (1 page) fait office de véritable introduction. Outre le rôle proposé aux PJ pour cette campagne (à savoir les officiers principaux de la frégate Galatea), il donne le cadre "stratégique" tel qu'il est exposé aux PJ par Nelson, qui commande les forces navales autour de l'Italie. Ce chapitre indique aussi le calendrier de la campagne de jeu (principalement l'arrivée à Djerba - ou le départ - de certains navires anglais ou français).

Le "contexte historique" ("Historical background") est brièvement présenté. En ce début d'été 1799, pour les Anglais, les enjeux sont grands : le maintien du blocus de l'Egypte, la reconquête de Malte tombée aux mains des Français, la protection de la Sicile, et même le contrôle britannique sur la Méditerranée. Même si Nelson a détruit la flotte française à Aboukir en août 1798, la menace maritime française sur la Méditerranée n'est pas morte.

"Rencontres et événements" ("Encounters and events") fournit des tables aléatoires, dont certaines se substituent à celles des règles de base (section 17 du livret Promotions and Prizes). "Rencontre en mer" ("Encounter at sea") est un épisode "mouvant" de la campagne. "Mouvant" en ce sens qu'il n'a pas de date fixe, mais qu'il est une des possibilités d'une table aléatoire ou bien un événement décidé par le MJ.

"Djerba" présente (qui l'eût cru ?) très succinctement la ville. Deux cartes de la baie sont données : l'une pour les joueurs, l'autre pour le MJ (celle-ci précise la position des tours de signaux).

"Aventures et occasions" ("Adventures and Opportunities") fournit des éléments de base de l'environnement de Djerba (tours de signaux, fort, ville, etc.) qui sont autant de matière première pour des idées d'action des PJ (débarquements, raids, etc.).

"The Galatea" fait le tour d'horizon de la frégate sur laquelle sont embarqués les PJ, de ses officiers et de quelques officiers mariniers marquants. Les caractéristiques techniques du navire et des hommes sont données au format de Privateers and Gentlemen.
"The British Squadron" complète ces informations avec un panorama des navires composant l'escadre britannique qui croise au large de Djerba (3 vaisseaux de 74 canons et 4 navires bien plus petits) et des officiers commandant lesdits navires.
"The French squadron at Djerba" fait le pendant du chapitre précédent, en dressant l'état des adversaires, tant navires qu'officiers.

"Pursuit to Djerba" se veut un petit chapitre à double usage : soit un épisode d'une campagne de jeu de rôle, soit un scénario pour "Heart of Oak", la règle de jeu de guerre avec figurines incluse dans la boîte de base de P&G.

"Role playing this adventure" donne les conseils pour transformer tout le début du livret (qui est une compilation de descriptions et de points techniques) en une campagne de jeu de rôle, avec des aspects de relations humaines, plutôt que comme une simple suite de combats navals.

"Outcomes" forme la conclusion de ce livret, en brossant à grands traits les suites possibles de cette campagne pour les PJ (promotions, etc.).

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.

Critiques

Xaramis  

Il y a "Waterloo, morne plaine", mais là, vous avez entre les mains "Djerba, morne baie". Tout au moins pour quelqu'un qui penserait trouver ici de quoi lancer une campagne de P&G. Certes, l'univers de P&G en tant que JdR est déjà restreint, puisque très exclusivement centré sur la vie et les événements maritimes ; alors, bien sûr, un supplément pour P&G ne peut être que conforme à cela. Mais Decision at Djerba atteint, même pour un fan d'aventures maritimes comme moi, le niveau d'intérêt rôlistique proche de zéro, en tout cas en l'état où il est présenté. Les rares types d'aventures indiqués comme possibles par le livret sont, en dehors des affrontements navals de plus ou moins grande intensité, des raids lancés à terre pour aller détruire une tour de signalisation ou une batterie côtière. La belle affaire !

De Djerba, le supplément ne dit rien ou presque. Même pas un plan de la ville à l'époque. Aucune indication sur la situation politique en ville. Que fait l'escadre française à Djerba ? Comment la présence française est-elle perçue ici, dans ce territoire sous domination turque, alors que Bonaparte et son armée jouent les conquérants en Egypte ? Quel temps fait-il à Djerba, au début de l'été ? Où est-il possible de trouver de l'eau douce, pour les navires anglais qui font le blocus ?

Evidemment, il y a, dans ce supplément, comme dans beaucoup d'autres ouvrages anglo-saxons de JdR dans lequel interviennent des personnages français, le côté succulent des noms de ces personnages : dégustez avec moi Jacques-Yves Moreau (sa présentation ne dit pas si, comme Jacques-Yves Cousteau - le seul marin français connu des Américains - , il portait le bonnet rouge au lieu du tricorne), Michel Narsomme, l'estropié du nom Jem-Gabriel (sic) Suvaire, et l'improbable Louis Lapoype.

Bref, pour faire de ce supplément une bonne campagne de JdR, le MJ doit se retrousser les manches. Il lui faudra un bon atlas, tant pour les parties terrestres que pour la zone côtière, peut-être même des cartes marines (mais tout bon MJ de P&G n'en a-t-il point ?), un livre d'histoire pour y piocher les informations politiques et stratégiques tant sur cette contrée que sur cette période, un ou deux numéros de Géo ou de National Geographic (pub gratuite !) pour l'ambiance. Un MJ qui serait TRES sympa avec les joueurs pourrait aussi fournir la nourriture appropriée (euh, je veux dire par là qu'il fournirait un bon repas tunisien, pas du biscuit de mer, du boeuf salé et de l'eau croupie).

En revanche, Decision at Djerba peut être valorisé par des parties de Heart of Oak jouées en campagne. Mais, dans ce cas, il pourrait être réduit à 4 ou 5 pages, au lieu des 20 de ce supplément : quelques cartes de situation, des tableaux récapitulatifs des forces en présence, et envoyez la toile !

En résumé général : Decision at Djerba est un supplément dont vous pouvez totalement vous passer, même si vous êtes un MJ fan de P&G. C'est à réserver aux collectionneurs qui voudraient pouvoir se vanter de l'avoir. Et je ne crois pas que ce soit un bon placement, car je doute que sa valeur ait beaucoup progressé chez Sotheby's. Mais n'allez pas croire, bande de vautours, que je suis du genre à vous le refiler gratos parce que vous vous proposerez de m'en débarrasser. Je l'ai, je le garde. Chacun a bien le droit d'avoir son musée des horreurs.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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Critiques

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