Livre à couverture souple de 52 pages.
L'ouvrage s'ouvre sur une table des matières et des crédits. Au recto, le lecteur peut voir l'Open Gaming License en pleine page. Avance alors le Narrateur, qui présente l'ouvrage.
Narrateur
Nous sommes en deux mille sept et Louis Porter Junior
Se penche sur les œuvres, tragiques et célèbres,
Du Barde anglo-saxon. Luisant dans les ténèbres,
Une lumineuse idée lui apparaît alors.
Louis Porter (soupirant)
Voilà maint'nant des ans que je joue au d20
De toutes les intrigues, mes vieux aventuriers,
Au fil du temps qui passe, de tout se sont lassés.
Pourquoi ne pas reprendre, pour la partie de d'main
Un des ces drames connus, saupoudré d'baratin ?
Narrateur
Découvre donc ainsi, lecteur, la prose adaptée
Du plus grand des poètes au plus grand des systèmes.
Louis Porter
Pour chacune de ces pièces, je m'dois de commencer,
Par une Introduction, une sort' de résumé.
Elle présentera le texte, d'une façon chiadée,
Ça me rappelle l'école, l'époque du lycée.
Je ne puis pas bien sûr, un instant supposer
Que les dungeon masters, leurs cours ont écouté.
C'est pourquoi tout de suite, le texte doit enchaîner
Avec les personnages : Dramatis Personae.
Un nom et une classe suffiront pour cela,
Les caractéristiques, nous les verrons plus tard
Il est maintenant l'heure d'aborder sans retard
Les cinq actes des pièces, leurs cris et leur fracas.
Cette partie est de loin, la plus longue de toutes,
Car la plume de Shakespeare un tas d'truc a pu dire.
Les événements, les scènes, rien de ceci ne coûte
À être rappelé. Puis l'on doit définir
Les caractéristiques, les compétences, les dons,
De chacun des persos, sans oublier l'niveau.
Remarquez je vous prie, que certains personnages,
Sont moultes fois présentés de différentes façons.
J'ai suivi en cela un très commun adage,
En fonction d'la puissance, il faut des variations.
Narrateur
Tout ceci est bien beau, mais quelque adaptation
Est forcément requise, sans quoi je suis penaud.
Que feront les joueurs ? Seront-ils spectateurs,
Contraints à regarder la pièce se dérouler ?
Louis Porter
Sans crainte vous pouvez, sur la dernièr' partie
Votre attention porter. En quelques paragraphes,
Vous pourrez découvrir mes conseils au MJ.
J'ai beaucoup réfléchi, abbatu bien du taf'
Voici mes conclusions : Les personnages pourront
Dans la plupart des cas, être les seconds rôles,
Dont on parle parfois, dont il est fait mention.
L'objectif est surtout, que tout cela soit drôle.
Narrateur
Mais je vois l'heure qui tourne,
Il est temps maintenant de raconter à tous
De quoi donc il retourne.
Quat' pièces furent adaptées par Louis Porter Junior :
Henry V et Macbeth, Roméo et Juliette,
Othello pour finir. Rentrez dans vos chaussettes,
La parole est d'argent, mais le silence est d'or.
Le rideau tombe, ne reste plus que la pagination :
Douze pages pour le roi Henri le cinquième,
Douze aussi, pour le tragique régicide Macbeth,
Neuf pour le jaloux Othello, Venise et ses trirèmes,
Quinze enfin, vont aux amants Roméo et Juliette.
Cette fiche a été rédigée le 6 décembre 2009. Dernière mise à jour le 8 décembre 2009.
Disons le tout net, cet ouvrage vaut à peine le papier sur lequel il est écrit. Au départ, l'idée est attrayante : les oeuvres de Shakespeare sont épiques, pleines de rebondissement et de personnages hauts en couleurs, pourquoi ne pas s'en inspirer pour des scénarios de JDR ?
Hélas, l'auteur se contente de présenter les pièces dans leur contexte historique, ce qui ressemble plus à un devoir scolaire qu'autre chose, puis, il en résume l'intrigue et le déroulement. Tout cela se trouve sur Internet ou dans n'importe quelle bibliothèque et, à part éviter d'avoir à lire la pièce soi-même, n'apporte rien du point de vue ludique. Je ne m'étendrais pas sur les caractéristiques des personnages principaux, on se demande vraiment quel intérêt peut-on trouver à connaître la classe d'armure et le nombre de points de vie de Juliette. Comble du ridicule, un personnage comme Hamlet se retrouve affublé de dons lui assurant l'immortalité jusqu'à l'accomplissement de son destin tel que prédit par les trois sorcières...
Donc, pour résumer, on a une synthèse des pièces, des caractéristiques des personnages, c'est tout ? Oui, c'est tout. Et on en fait quoi ? À peu près ce que vous voulez. Je serais malhonnête de ne pas mentionner que, pour chaque pièce, on nous donne une poignée d'idées pour les adapter ; mais il faut voir ces "graines d'aventures" (adventure seeds). Dans la plupart des cas, il s'agit de soit jouer la pièce telle quelle (!), les joueurs incarnant des seconds rôles, soit de jouer la pièce "à l'envers", les gentils devenant les méchants, et les joueurs étant du côté des opposants. C'est bien joli, mais proposer de jouer les parties "hors scène" (rien de moins que la bataille d'Azincourt pour Henry V, par exemple) et en rester là, débrouillez-vous cher lecteur, n'importe quel MJ peut le faire tout seul avec ses anciens livres de classe. Nul besoin d'acheter un soi-disant supplément de JDR.
Critique écrite en décembre 2009.
Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !
Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.