Contenu | Menu | Recherche

Viril, mais correct

Capitaine Vaudou

.

Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Couverture souple couleur non agrafée servant d'écran de jeu à deux volets, 64 pages.

Description

Capitaine Vaudou propose de se glisser dans la peau de pirates de la Caraïbe dans un XVII° siècle historico-fantastique où le vaudou fait partie de la vie quotidienne des marins. Le livre se suffit à lui-même, dans la mesure où il contient tout le matériel et les règles nécessaires.

L'ouvrage commence par présenter les règles génériques de Simulacres, le seul ajout significatif au système de base étant une nouvelle Energie (le vaudou). La création de personnages, qui passe par une série de tables aléatoires, permet de définir avec précision les origines des personnages. Viennent ensuite les règles spécifiques à Capitaine Vaudou, à savoir la navigation et la gestion des équipages.

Le chapitre suivant présente l'un des éléments fondamentaux du jeu : le vaudou. On y apprend les différences entre les magies blanche et noire et les méthodes d'invocation des loas (esprits vaudous), accessibles à tous, mais aussi la création de zombis ou de loups-garous, ou encore l'utilisation des poupées de cire. Les principaux esprits loas sont bien sûr décrits en détails. Un glossaire du vaudou vient compléter le tout.

L'Encyclopédie présente l'univers de Capitaine Vaudou : après un survol de la société européenne, on explore les Caraïbes, les nombreuses factions (principalement économiques) qui s'y affrontent, la société des pirates, l'histoire de la région et l'influence du vaudou. Le chapitre se poursuit avec une grosse section consacrée à la vie maritime, qui donne une idée précise de la vie quotidienne des marins de cette époque. L'Encyclopédie se termine sur la description de quelques personnages célèbres.

L'ouvrage se termine sur Baron Mort Lente, un très gros scénario qui a tout de la mini-campagne, et qui permettra aux joueurs d'explorer les principaux aspects du jeu.

A noter que les 12 pages centrales du livret forment un cahier détachable d'aides de jeu : résumé des règles, feuille de personnage, fiches de personnages prétirés, quelques fiches de navire et une grande carte de la Caraïbe accompagnée de petites cartes détaillant les lieux les plus importants.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 27 décembre 2020.

Critiques

Olivier Roullier  

Sans doute l'un des meilleurs suppléments Simulacres et le must en matière de jeu de pirates (il faut dire qu'il ne souffre pas d'une concurrence bien terrible). Les ajouts de règles prouvent que Simulacres n'est pas qu'un jeu pour débutant. Le mélange entre réalité historique et fantastique vaudou est particulièrement réussi. C'est ce qui donnt toute sa saveur au jeu. Se concentrant sur peu de pages, les informations sur les Caraïbes et le monde de la piraterie sont claires, précises et passionantes. La campagne est elle aussi un petit chef d'oeuvre que je recommande à tous les amateurs d'Aventure.

matreve  

Quand BBE et Monolith ont sorti l’artillerie lourde l’année dernière en 2020 pour annoncer le retour de Capitaine Vaudou, cela m’a renvoyé vers cette première version que j’ai eu en ma possession quelques temps, pour m’en séparer ensuite sans jamais l’avoir pratiqué. Car en 2020 comme 30 ans auparavant, qui jouait à Capitaine Vaudou ? Lors d’un reportage TV avec Didier Guiserix à l’époque de la grande chasse aux sorcières Dumasso-Pradelienne, une partie avait été filmée et Didier l’avait cité comme étant le jeu de la rédac’ de Casus. Et seulement de la rédac’ de Casus j’aurais rajouté alors…

Faut-il dire que le jeu était mauvais ? Certainement pas, d’autant que c’était le seul disponible en VF sur le thème Pirate, et que les alternatives en VO ne se bousculaient pas non plus au portillon, malgré la visibilité donnée par le cinéma sur ce thème (un peu d’ailleurs comme les westerns et les jdr…). On sent à travers les pages que le capitaine à bord, Jean-Pierre Pécau, avait une réelle passion pour le thème de la piraterie. L’ajout de toute la partie autour du vaudou était aussi particulièrement opportune pour rajouter une touche de fantastique dont les rôlistes sont friands, et qui permettait au MJ de se donner des arcs scénaristiques un peu plus larges que juste des combats navals et des chasses au trésor sur fond de mystérieuse carte récupérée dans une taverne.

Car c’était justement là où le mât, non le bât, blessait : passé 1-2 scénarios joués, que pouvait-on faire de ce jeu si on ne faisait pas partie de la bande de la rédac de Casus Belli ? Car on ne trouvait dans cette première édition qu’un seul (gros) scénario, et malgré tout le soutien de la prestigieuse revue, Casus Belli n’aura publié que 2 scénarios supplémentaires. Bref, aussi maigre qu’une ration de mataf en haute mer… Pas découragé par ma panne d’inspiration, je me suis aussi aventuré à lire Sur des mers plus ignorées de Tim Powers que Capitaine Vaudou citait comme inspiration majeure, afin d’élargir mes horizons. Peine perdue, j’ai trouvé Capitaine Vaudou bien supérieur au roman de Powers, confus et brouillon.

Ajoutons enfin que Capitaine Vaudou était motorisé par Simulacres, et cela rendait l’expérience ludique moyennement excitante, d’autant qu’il s’agissait de la version lourde du système, avec tableau de localisation des blessures et tutti quanti.

Au final, on héritait donc d’un produit correct (et surtout au prix hyper compétitif de cette collection Simulacres de Descartes), mais avec peu de potentiel d’en faire autre chose qu’un jeu marginal, à moins d’être passionné par la piraterie et les histoires de pirates (et de convaincre de sa passion sa table de jeu).

Et pourtant, gage certainement de la qualité intrinsèque du produit d’origine, quand BBE lança un rituel vaudou pour le faire revenir d’entre les morts, ce fut manifestement une réussite critique ! Cette première version n’est donc pas un incunable à aller absolument dénicher : nul doute que la nouvelle édition plus étoffée, plus belle, plus pleine (surtout en scénars), est plus à même de convaincre aujourd’hui, qu’elle convainquait il y a 30 ans.

Critique écrite en mai 2021.

Stephane 'Docteur Fox' Renard  

Un grand coup de chapeau à ce jeu original qui a un univers riche et relativement peu traité par ailleurs. Même si je n'apprécie pas trop le système simulacres, j'ai passé un bon moment à la lecture de ce captain vaudou.

Par contre, l'univers est peut-être un peu trop ciblé ce qui me semble-t-il donne peu de diversité aux scénarios à moins de faire un travail approfondi sur le background avec d'autres sources.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques