Exiles Sourcebook (The)

.

Références

  • Gamme : Conan 2d20
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Modiphius
  • Langue : anglais
  • Date de publication : avril 2020
  • EAN/ISBN : 978-1-912200-16-0
  • Support : Electronique
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Document de 120 pages en couleurs.

Description

Conan – The Exiles Sourcebook adapte le contexte du jeu vidéo Conan Exiles au jeu de rôle Conan2d20. En plus des éléments de décor, il apporte de nouveaux achétypes, backgrounds, talents, équipements… de même que des règles d’exploration, de conception d’équipement, de temple, de développement de ville, et de guerre…

Après 4 pages de couvertures, la page de crédits et ours, et celle de la table des matières, Introduction (2 pages) rappelle le développement en parallèle des deux jeux et la volonté de les lier, avant de passer en revue les six chapitres de l’ouvrage.

Chapter 1 : Characters (24 pages) apporte de nouvelles options pour les personnages. Au nombre d’icelles, l’on trouve de nouveaux archétypes (the Exile, Forgotten, Shaper, Wasteland Priest), dix nouveaux backgrounds, et trente-et-un nouveaux talents qui élargissent l’arbre de talent préexistant. De même, de nouvelles règles d’équipement primitif, ou d’objets supérieurs sont ajoutées, cherchant à émuler le système de gestion d’équipement et ressource du jeu vidéo. Elles commencent avec la base, eau et nourriture, mais se poursuivent avec les outils. Pour chacun sont précisés la quantité de ressources nécessaires, leur encombrement, et ce qu’ils permettent éventuellement de débloquer comme construction. Suivent très logiquement lesdites constructions (Crafting builds, Druying Racks builds, Stonework builds, Campfire builds, Forge builds…), créant ainsi de nouveaux moyens de production nécessaires à la survie. Puis viennent, selon la même logique, les armes et armures dont les listes occupent un total de 5 pages. Le chapitre se termine sur des Feats of Architecture, quelques ouvrages notables dont les effets sont décrits au chapter 5 : Settlements & Strongholds.

Chapter 2 : The Exiled Lands (13 pages) décrit lesdites terres par région (The Desert, the North, the Eastern Jungle, the Forgotten City of Xel-ha et autres), leur histoire, les légendes des rois-géants qui s’y rapportent. Il fournit aussi des informations sur les forces — naturelles ou non — qui mettent au défi la survie de ceux qui foulent ces terres. L’on y trouve ainsi notamment des secrets sur des dangers qui vont du mystérieux navire pirate the Black Hand au milieu d’un désert, jusqu’au Palais de la Witch Queen dans la cité oubliée de Xel-ha.

Chapter 3 : Myth & Magic (14 pages) aborde et présente les divinités spécifiques dont l’influence en ces terres est bien plus importante qu’ailleurs sur le continent Hyboréen :

  • Derketo, déesse de la fertilité, la sensualité et la mort ;
  • Jhebbal Sag, dieu bestial ;
  • Mitra, qui apporte loi et civilisation ;
  • Set, the Old Serpent au culte étendu ;
  • Ymir, le géant de glace, père et roi des monstres du Nord ;
  • et Yog, le lord of Empty abode, révéré par les cannibales darfaris de Zamboula.

Ces religions apportent des règles de dévotion au travers d’un arbre de six talents allant de Lay Worshipper à Archpriest, en passant par Blessings and Unguents ou the Spoils of Fervor. De même, les effets des shrines respectifs de ces Dieux sont présentés. Viennent ensuites les règles d’invocation d’avatar de ces entités divines, et leurs descriptions respectives.

Chapter 4 : The Struggle for Survival (17 pages) offre quelques conseils pour le jeu en mode survivaliste. Outre les détails sur les ressources qu’offrent ces terres, il aborde l’exploration de cartes (ou hexcrawl), les rencontres aléatoires en terres sauvages et les effets de la météo sur les voyages et l’exploration.

Chapter 5 : Settlements & Strongholds (18 pages) s’attache, comme son nom l’indique, à la fondation, la gestion au fil des saisons, et le développement d’une colonie, voire d’une forteresse, et le recrutement de suivants. Cela peut aller d’une simple colonie construite à partir de rien, ou de la récupération de ruines, voire de la conquête d’implantations préexistantes. Pour chaque niveau d’évolution de la colonie (de Farmstead à Citadel), sont donnés la population qu’elle peut atteindre, les ressources nécessaire à son développement et son entretien, et la compétence nécessaire à sa gestion. L’impact de l’environnement su les ressources disponibles n’est pas non plus oublié, ni le moral et la loyauté de la population, la renommée de la colonie, ou les incidents qui peuvent émailler son histoire. Une dizaine de modèles de suivants sont ensuite fournis, avant de présenter les diverses améliorations possibles de la colonie en terme d’effets, coûts, et prérequis.

Chapter 6 : Threats (18 pages) commence par un bestiaire d’une quinzaine de monstres et adversaires susceptibles de croiser les pas des PJ dans ces terres. Il poursuit sur six armes de siège et les règles de bataille rangée. Ces dernières vont de la conscription de troupes aux résultats de la guerre, en passant par les dégâts infligés aux armées, les termes de reddition…

Chapter 7 : Adventures in Exile ( 5 pages) prodigue quant à lui quelques conseils sur l’élaboration d’aventures, voire de campagne dans ce cadre de jeu.

L’ouvrage se termine par un index d’une page et une fiche de Settlement & Stonghold vierge, ainsi qu’une page de publicité pour différentes gammes de l’éditeur.

Cette fiche a été rédigée le 29 avril 2020.  Dernière mise à jour le 8 juillet 2020.

Critiques

The King  

Comme l’indique l’éditeur en introduction, le jeu vidéo est sorti presque en même temps que le financement participatif de Modiphius et même si l’univers du premier n’a plus que de lointaines références à Howard, il lui semblait naturel de faire un crossover.

Malgré les critiques plutôt bonnes du jeu vidéo, les puristes ne pourront que détester cet ouvrage qui a recours à la terminologie hyborienne pour situer le contexte, mais qui pourrait tout aussi bien traiter d’un univers med-fan quelconque. Mais évidemment, Conan est plus vendeur.

C’est fou ce que la détention d’une licence peut autoriser quand ses propriétaires ont surtout un objectif vénal. J’ai souvenir que Lucas Film ou les héritiers de Tolkien étaient bien plus regardants. Trêve de digression…
Pour ma part, je prends ce supplément comme une aide de jeu complémentaire, puisqu’il permet de gérer des domaines à l’instar du jeu vidéo. Par exemple, il y a un grand nombre de talents supplémentaires qui ont trait à la gestion des ressources (c’est aussi un jeu de construction où l’on peut créer et agrandir un village et toutes ses dépendances (forge, mur de protection, silo à grain, etc.) dont il faut ensuite gérer la production et les dépenses). Les différentes ressources sont l’eau, la nourriture (récoltes, chasse, mais aussi pillage), le bois, la pierre, le métal, les trésors et les produits exotiques, chaque construction requérant une partie de ces composants en plus ou moins grandes quantités.

Le système d’hexcrawling (exploration zone par zone) se rapproche énormément d’un jeu vidéo/de plateau. Là où Frog God Games utilise ce système pour inclure des aventures au fur et à mesure dans une carte à hexagones, il s’agit ici d’explorer pour découvrir les ressources ci-dessus qui seront utiles pour agrandir le peuplement. Je critique, bien sûr, mais c’est un outil qui aurait pu être indispensable au début du jeu de rôle, avec (A) D&D quand l’atteinte du 9ème niveau permettait d’obtenir un domaine. Cela dit, je ne suis pas certain que les personnes (dont je fais partie) qui jouent à Conan (le jdr) aiment pratiquer la gestion de ressources quand il y a un immense continent à découvrir. Surtout qu’après avoir découvert ces ressources, il faut ensuite trouver un moyen de les acheminer jusqu’au camp de base.

Je dirais que c’est bien détaillé, il y a aussi de nouvelles créatures à se mettre sous l’épée, plutôt coriaces d’ailleurs. En fait ce supplément me fait penser à Empires pour RuneQuest, ainsi qu’à Noblesse Oblige pour Pendragon. Il peut dont être utile pour les joueurs ayant terminé la campagne Trial of Blood, quand le roi Conan peut offrir des terres pour services rendus.

Au final, le contenu de ce livre peut être intéressant à mettre en œuvre, mais il est loin d’être indispensable. Quant aux illustrations, elles sont toutes tirées du jeu vidéo, ce qui est très évident, mais elles sont parfois très évocatrices.

The Exiles Sourcebook présente donc pour moi un contenu de qualité très moyenne, mais qui pourra être considéré comme nul ou génial selon les MJ et le type de parties qu’ils veulent orchestrer.

Critique écrite en mars 2023.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques