Livret à couverture souple de 32 pages en couleurs.
Ce scénario fait partie de la série des modules Pathfinder. Il s'agit de petits scénarios prêts-à-jouer, situés dans le monde de Golarion, et fournis avec des personnages pré-tirés. Cette aventure est prévue pour des personnages de niveau 8. Les modules de la série U sont orientés vers des aventures urbaines.
Dans Gallery of Evil, les personnages vont côtoyer la haute société et les milieux artistiques de la ville d'Absalom, en cherchant à remonter la piste d'un peintre et assassin particulièrement talentueux. Les 21 premières pages constituent le scénario en lui-même. Elles incluent une introduction, un synopsis, puis les descriptions des différents événements qui en forment la trame. Un appendice présente ensuite le Ivy District, où se déroule le scénario. Deux autres appendices donnent les caractéristiques de nouvelles créatures et de nouveaux objets magiques présents dans le module. La dernière page du module fournit les quatre personnages prétirés. La deuxième et la troisième de couverture proposent les plans des différents endroits visités au cours de l'histoire.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 15 février 2014.
Encore un très bon scénario de Paizo adaptable à n’importe quel univers de fantaisie, y compris de low fantasy (comme Conan ou Warhammer par exemple). Il y a un petit côté « Les miroirs de Tuzun Thune », la nouvelle de Robert Howard mettant en scène Kull, où la puissance des miroirs est remplacée par celle des tableaux.
La trame est également très plaisante : un peintre aigri et mécontent qu’on lui pique ses idées décide de se venger contre les gens de la haute qui lui refusent la considération à laquelle il estime avoir droit. Le défaut, peut-être le seul de cette aventure, est que cela reste du d20. Les états d’âme des méchants ne font pas pleurer dans les chaumières et les héros doivent les occire pour remporter la mise.
J’ai beaucoup apprécié une scène dans laquelle les héros ont un temps limité pour parcourir une salle de bal comble et atteindre le maître des lieux pour l’empêcher de commettre l’irréparable : il faut donc se frayer un passage à travers certaines personnes en manque d’affection sociale qui ont abusé des boissons alcoolisées, celles qui sont complètement ivres et n’attendent que quelqu’un vienne les bousculer pour s’écrouler dessus, celles qui vous attrapent au passage et qui ne veulent plus vous lâcher le temps qu’elles vous racontent leur vie. Et impossible d’y aller en force, sinon les PJ auront affaire aux videurs. Globalement, la première partie de l’aventure permet diverses interactions sociales, tandis que la seconde est un petit dungeon crawl (une grande demeure) qui a aussi son intérêt.
Enfin, l’annexe parle des peintures magiques (cela donne des idées à foison) et décrit le quartier des artistes d’Absalom, avec les lieux principaux et les personnalités majeures, tout cela en 4 pages à peine (il y a en plus un plan dudit quartier en 3ème de couverture).
Bref, je considère ce scénario comme une petite merveille qui apporte son lot d’humour et de tension. En retravaillant un peu, on peut même mettre la morale en avant : le « méchant » a de toute façon une possibilité de s’échapper (cela dit, il est aussi devenu un meurtrier) et même s’il sera difficile de faire condamner l’escroc, cela reste dans le domaine du possible, mais nécessitera sans doute au moins une nouvelle aventure.
Critique écrite en juin 2018.
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