Contenu | Menu | Recherche

Dans un verre, 2 cuillère à soupe de sucre, 1 mesure de rhum, eau bouillante, tranche de citron

Oeil Noir (L’)

.

Références

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre format A4, 416 pages couleur, couverture rigide.

Description

Cet ouvrage est le livre des règles de la 5ème édition de l'Œil Noir - le jeu de rôles et d'aventures. Das Schwarze Auge est un jeu de rôle médiéval-fantastique allemand créé par Ulrich Kiesow en 1984 et édité par Schmidt Spiel. Depuis la traduction de la première version chez Schmidt France/International et chez Gallimard, l’Oeil Noir a connu quatre versions supplémentaires, c’est donc la cinquième que Black Book Éditions propose en français, traduite par Scriptarium, par le biais d’un financement participatif.

L’ouvrage s’ouvre sur les crédits (1 page) listant les divers intervenants, auteurs, illustrateurs, traducteurs pour les VF ainsi que testeurs. S'ensuit la Table des matières (1 page) listant les quinze chapitres ainsi que les sous-chapitres et annexes diverses. La page « L’Œil noir » (1 page) est une note du traducteur resituant le jeu dans l’univers ludique Français. Enfin suit l’Avant-propos (1 page) où les auteurs expriment ce qu’ils ont voulu faire passer dans ce jeu et comment ils s’y sont pris.

Le Chapitre 1 : Introduction (Kapitel 1 : Einführung, 10 pages) définit le cadre de jeu : ce qu’est un jeu de rôle, la terminologie employée : « meneur » « héros » « personnage joueur ». Il décrit le décor du jeu : le continent appelé l’Aventurie et introduit ses diverses régions en les situant sur une carte. Puis vient le panthéon Aventurien : les Dieux et les Archidémons. Le chapitre liste les différences avec les versions précédentes du jeu puis il donne un exemple de partie. Enfin, il révèle ce qu’est un Œil Noir.

Le Chapitre 2 : Règles de base (Kapitel 2 : Grundregeln, 22 pages) décrit le système de jeu. Il s’intéresse d’abord aux épreuves qui déterminent la réussite ou l’échec d’une action. Il y en a plusieurs types : 

  • Une épreuve de qualité est toujours un lancer de 1D20 qui réussit lorsqu’il est égal ou inférieur à la valeur de la qualité testée. Chaque personnage possède huit qualités : courage, intelligence, intuition, charisme, dextérité, agilité, constitution et force. À la création la valeur de ces qualités va de 8 à 15. Si le résultat du D20 est un 1 c’est un coup de maitre, si c’est un 20 c’est une maladresse (il faut cependant confirmer ce résultat par un second jet de qualité identique, sinon c’est une réussite ou un échec normal). Il existe aussi des épreuves d’attaque et des épreuves de défense (parade ou esquive) en combat qui fonctionnent comme les épreuves de qualité.
  • Une épreuve de compétence est basée sur le lancer de 3D20. Chaque compétence est associée à une valeur de compétence (VC), les points de cette valeur sont utilisables dans les épreuves de compétences. Il y a 3 types de compétences, les talents, les sorts et les liturgies. Chaque compétence est liée à trois qualités, par exemple la danse dépend de l’intelligence (IN), du charisme (CH) et de l’agilité (AG). Pour réussir une épreuve de compétence il faut réussir trois épreuves de qualité : on teste les trois qualités en utilisant 3D20, chacun des résultats de D20 est comparé avec une des trois qualités en relation avec la compétence. Chacune de ces trois épreuves doit être un succès pour que l'épreuve réussisse. Les points de compétence peuvent être dépensés après le jet pour transformer un échec en réussite. Par exemple si on a 10 dans le talent Danse, on peut répartir 10 points de compétence dans les différentes épreuves partielles afin que l’épreuve finale soit un succès. Si un héros a, par exemple, une valeur de qualité de 12 et qu’il obtient 14 lors d’une épreuve partielle, il peut dépenser 2 points de sa valeur de compétence pour compenser le jet. Les points dépensés ne sont plus disponibles pour les autres épreuves partielles. Si la compétence a une valeur de 10 et que l’on a déjà utilisé 6 points lors de la première épreuve partielle, il ne reste plus que 4 points de compensation disponibles pour les deux autres épreuves partielles. Les points de compétences non dépensés déterminent finalement le niveau de réussite (NR), plus il en reste plus forte est la réussite. Un résultat de deux ou trois 1 représente automatiquement un coup de maître. Deux ou trois 20 sont une maladresse.
  • Il existe aussi des épreuves comparées : oppositions de deux personnages via deux épreuves de compétences, le plus haut niveau de réussite désignant le vainqueur. De même il existe des épreuves cumulatives et des épreuves de groupe. 

Le chapitre présente ensuite diverses valeurs dérivées des qualités : les énergies vitale, astrale et karmique ; les ténacités mentale et physique ; l’esquive, l’initiative et enfin les points de vitesse et les points de destin.
Ensuite sont abordés les différents états que peut subir le personnage : Confusion, Douleur, Encombrement, Etourdissement, Extase, Paralysie et Terreur. Les états fonctionnent par un système de niveaux. Pour chaque niveau d’un état que le personnage se voit infliger, il subit un malus de 1 à ses épreuves. Le chapitre se termine enfin par les statuts : A l’étroit, A terre, Aveugle, Cloué sur place, Empoisonné, Enflammé, Immobilisé, Incapable d’agir, Inconscient, Invisible, Malade, Muet, Rage sanguinaire, Sourd, Surpris.

Le Chapitre 3 : Création de héros (Kapitel 3 : Heldenerschaffung, 50 pages) vous permet de créer votre héros en quinze étapes.

  • Étape 1 : Quel genre de héros voudrais-je jouer ? Par exemple une noble horasienne, un magicien dʼAlʼAnfa ou un mercenaire Nain. De là vont découler les choix qui suivent.
  • Étape 2 : Choisir le degré d’expérience. Le maitre de jeu fixe le degré d’expérience du personnage, dont on déduit les points d’aventure (PAV) disponibles pour la création.
  • Étape 3 : Choisir le peuple. Selon que vous soyez Humain, Elfe, Demi-Elfe ou Nain, vos valeurs dérivées n’ont pas les mêmes bases et vous avez certains avantages et désavantages.
  • Étape 4 : Choisir la culture. Selon que vous soyez Andergastien, Aranien, Cyclopéen ou autre parmi les 25 cultures possibles, vous aurez des talents, avantages, désavantages différents. A noter que cette étape est optionnelle. Le choix de la culture influe également sur les langues parlées.
  • Étape 5 : Dépenser des PAV pour acheter des points de qualité avec un minimum de 8 et un maximum de 15 pour le degré d’expérience expérimenté.
  • Étape 6 : Choisir une profession. Vous obtenez des points de compétence pour certains Talents, techniques de combat, les professions magiques reçoivent des sorts, les professions cléricales des liturgies. Cette étape est optionnelle.
  • Étape 7 : Choisir les avantages et les désavantages. Ils coûtent au héros des points d’aventure (pour les avantages) ou lui en font gagner (pour les désavantages).
  • Étape 8 : Activer et augmenter ses talents (certains talents doivent être activés pour pouvoir être utilisé, par exemple les sortilèges). Acheter des points de compétences dans les talents du personnage.
  • Étape 9 : Augmenter les techniques de combat et calculer les valeurs d’attaque, de parade et de combat à distance.
  • Étape 10 : Choisir des capacités spéciales : des capacités que possède un héros mais qui ne peuvent pas être améliorées comme des compétences normales.
  • Étape 11 : Procéder aux derniers ajustements : répartir les derniers points d’aventure.
  • Étape 12 : Calculer les valeurs dérivées (les énergies, ténacités, esquive ou mouvement). 
  • Étape 13 : Acheter l’équipement avec les 750 thalers d’argent (sauf si vos avantages/désavantages modifient cette valeur).
  • Étape 14 : Définir l’âge de départ, selon la race et le degré d’expérience.
  • Étape 15 : Choisir un nom, en s’aidant des exemples listés dans la description des cultures.

Le chapitre liste ensuite divers archétypes, personnages prêts à jouer, équilibrés en termes de points d’aventure (PAV) : L'arpenteuse des bois Elfe, Le guerrier Nain, Le magicien du Kosch, La sorcière sourcelandaise, La voleuse tulamide, Le mercenaire du Méridiana, La prêtresse garéthienne de Rondra, Le prêtre aranien de Péraine, L'aigrefine horasienne, Le marin thorvalois, La guerrière tribale fjarning, Le prêtre almadien de Boron.

Le Chapitre 4 : Peuples (Kapitel 4 : Spezies, 8 pages) présente de façon plus détaillée les peuples d’Aventurie que les joueurs peuvent incarner à la création de personnage. Chaque peuple est défini par son nom, son origine et sa répartition, le physique et l’apparence générale, les modes de reproduction et sa longévité. On aborde ensuite les valeurs de base, en énergie, en ténacité etc…  Les cultures auxquelles un membre de ce peuple appartient habituellement, ainsi que des avantages et/ou désavantages innés. Enfin le cout en PAV à la création d’un personnage issue de ce peuple. Sont décrits les Humains, les Elfes, les Demi-Elfes ainsi que les Nains.

Le Chapitre 5 : Cultures (Kapitel 5 : Kulturen, 32 pages) décrit les aspects des différentes cultures de l’Aventurie. Les cultures sont définies par leur nom, leurs répartitions et leurs modes de vie, us et coutumes, habillements et armements. De même sont présentés la langue pratiquée, les avantages et désavantages typiques ainsi que les talents usuels et les noms usuels. Les peuples et cultures humaines sont :

  • Andergastien : une culture moyenâgeuse, considéré comme rustre, conservatrice et belliqueuse. Ennemi juré des Nostriens pour une raison depuis longtemps oubliée ;
  • Aranien : récemment indépendant de l’empire, une culture moyen-orientale ;
  • Aventuriens du Nord : une culture métissée d’impériale, nivèse, norbarde ou thorvalque ;
  • Aventuriens du Sud : d’anciennes colonies impériales qui se sont mêlés avec les Hommes des jungles ;
  • Cyclopéens : d’inspirations gréco-romaines, une culture hédoniste tournée vers le plaisir ;
  • Fjarning : des barbares aux cœurs de glace, ne respectant que la force ;
  • Horasien : des marins et des commerçants, en avance sur le reste du continent. Y prospèrent les arts, le commerce, la science, mais aussi les intrigues et les cabales ;
  • Impérial : l’empire Central ou Nouvel Empire est le plus vaste empire de l’Aventurie. La culture est moyenâgeuse ;
  • Maraskanite : une culture bariolée et métissée, confrontant sa croyance en la beauté du monde à la certitude de sa cruauté. Elle rappelle par certains côtés le Japon médiéval ;
  • Mhanadistani : une culture moyen-orientale, berceau des actuels Tulamides et donc de la première civilisation humaine dʼAventurie ;
  • Moha : dérivé du mot mohaha « la grande tribu des Hommes des Jungles », une culture aborigène de chasseurs, cueilleurs et pêcheurs ;
  • Nivèse : les enfants des steppes du nord et des Loups du Ciel, culture nomade clanique du nord de l’Aventurie, pratiquant un culte autour des loups ;
  • Norbard : culture matriarcale nomade, situé principalement dans le nord, progressant en de grandes caravanes de marchands ambulants ;
  • Nostrien : une culture moyenâgeuse, en conflit perpétuel avec les Andergastiens, menacée par les pirates thorvalois et les sinistres créatures de la forêt sauvage ;
  • Novadi : une culture moyen-orientale, respectant les 99 Lois sacrées de Rastullah, dont ils pensent être le peuple élu ;
  • Sourcelandais : une république aristocratique basée sur la noblesse et le servage. Les nobles bronyards sont dirigés par un Maréchal de la Noblesse élu tous les cinq ans ;
  • Thorvalois : un peuple de vikings, ce sont d’audacieux navigateurs ou des pirates sans scrupules selon votre interlocuteur ;
  • Val-Svelltois : une culture de pionniers qui vivent près du pays des Orks.

Les cultures elfiques sont :

  • Elfe des Bois : ils ont choisi de continuer à vivre comme aux premiers âges de leur culture, lorsqu’ils sortirent de la lumière pour pénétrer dans les forêts aventuriennes ;
  • Elfe des Névés : dans le grand nord, Ils mènent depuis une éternité une bataille féroce contre les puissances de la glace et des ténèbres ;
  • Elfe des Prairies : ils correspondent à l’image que les autres se font des Elfes, du fait de la relative proximité de leur habitat avec ceux des Humains.

Les cultures naines sont :

  • Archinain : cette culture Naine, la plus importante en nombre, est traditionaliste à l’extrême, son mode de vie et sa vision du monde remontent aux premiers Nains aventuriens ;
  • Nain de Diamant : sans conteste les Nains les plus cultivés, ils mènent une vie aussi délicate que rocambolesque en tant que commerçants et artistes ;
  • Nain de l’enclume : aventureux et bagarreurs les Nains de l’enclume ont une réputation de butors adeptes de la boisson. Ils sont bien plus qu’un tas de Nains guerriers ;
  • Nain des Collines : les plus chaleureux parmi le peuple Nain. Ils ont tourné le dos à la dureté des roches et de la vie souterraine et préfèrent remplir leurs garde-manger de saucisses. 

Le Chapitre 6 : Professions (Kapitel 6 : Professionen, 34 pages) décrit une des composantes les plus importantes du personnage : sa formation initiale, ses capacités, ses valeurs de compétences, ses techniques de combat ainsi que son coût en PAV à la création. Les professions sont divisées en trois catégories : les professions profanes, qui couvrent tous ceux qui ne jettent pas de sorts (combattants, voleurs ou artisans); les professions magiques qui ne sont disponibles que si le héros a choisi l’avantage pouvoir magique ; les professions cléricales qui ne sont éligibles que si l’aventurier dispose de l’avantage pouvoir divin.

  • Professions profanes :  Barde, Chasseur, Chevalier, Courtisan, Espion, Garde, Gladiateur, Guérisseur, Guerrier, Guerrier tribal, Marchand, Marin, Mercenaire, Prostitué, Saltimbanque, Vagabond ;
  • Professions magiques : Arpenteur sauvage, Tissemage, Magicien blanc, Magicien gris, Magicien noir, Magicien sans guilde, Sorcière (chat), Sorcière (corbeau), Sorcière (crapaud) ;
  • Professions cléricales : Prêtre de Boron, Prêtre de Hésinde, Prêtre de Péraine, Prêtre de Phex, Prêtre de Praïos, Prêtre de Rondra.

Le Chapitre 7 : Avantages et désavantages (Kapitel 7 : Vorteile und Nachteile, 22 pages) décrit des capacités utiles en jeu ou pour approfondir l'historique du personnage. Contrairement aux capacités spéciales décrites plus loin, les avantages et les désavantages ne sont généralement éligibles que pendant la création du héros. Il peut donc dépenser des points d’aventure pour acheter des avantages ou bien recevoir des points d'aventure en prenant des désavantages. Les avantages ouvrent des options, comme la magie par exemple ou donnent des bonus cumulables à des compétences. Certains sont assortis de conditions (de qualité, de talents ou d'autres avantages) ou exclusifs à une race ou une profession.

Le Chapitre 8 : Talents (Kapitel 8 : Talente, 42 pages) approfondis les concepts présentés dans les premiers chapitres, autour des talents, des épreuves et de l’interprétation des résultats. Il décrit précisément chacun des 49 talents. Tous les talents sont activés par défaut avec une Valeur de Compétence (VC) de 0. On peut donc utiliser un talent même si l’on n’a pas investit de points dedans. Le chapitre décrit les effets des réussites selon le type de talents, par exemple un talent physique permettra de raccourcir le temps d’une action ou d'améliorer la performance du héros, un talent de nature donnera plus d’informations sur des animaux et des plantes, permettra de trouver un lieu de repos encore plus sûr ou d'accélérer une recherche. Chaque talent dispose de plusieurs domaines d’application dans lesquels on peut se spécialiser.

Les talents sont divisés en 5 groupes : 

  • Talents physiques : Acuité sensorielle, Alcools & drogues, Batellerie, Chant, Danse, Équitation, Escalade, Furtivité, Maîtrise corporelle, Maîtrise de soi, Natation, Tour de force, Vol, Vol à la tire ;
  • Talents sociaux : Connaissance de la rue, Convertir & convaincre, Déguisement, Étiquette, Intimidation, Nature humaine, Persuasion, Séduction, Volonté ;
  • Talents de nature : Botanique, Orientation, Pêche, Pistage, Pratique des nœuds, Survie, Zoologie ;
  • Connaissances : Art de la guerre, Astronomie, Calcul, Contes & légendes, Dieux & cultes, Droit, Géographie, Histoire, Jeux, Magicologie, Mécanique, Sphérologie ;
  • Savoir-faire : Alchimie, Commerce, Conduite, Crochetage, Cuisine, Musique, Navigation, Peinture & dessin, Soin de l’esprit, Soin des blessures, Soin des maladies, Soin des poisons, Travail de la pierre, Travail du bois, Travail du cuir, Travail du métal, Travail du tissu.

Ensuite sont décrits les capacités spéciales générales, que l’on peut acquérir à la création ou par l’expérience. Elles permettent de donner des bonus aux compétences ou à certaines activités, par exemple Recel : avec cette capacité spéciale, le héros acquiert le nouveau domaine d’application recel dans le talent commerce. Enfin les langues sont abordées en fin de chapitre.

Le Chapitre 9 : Combat (Kapitel 9 : Kampf, 26 pages) est une reprise et un approfondissement des règles présentées en début d’ouvrage. On y explique le déroulement d’un Assaut (round de combat). En partant de l’initiative jusqu’aux dégâts, tout est repris dans le détail.
Lors d’un assaut, les personnages disposent de plusieurs types d’actions : libres, de longue durée, défensive, d’attaque. Chaque héros peut effectuer 1 action par assaut (attaquer par exemple), une action libre (se déplacer de sa valeur de vitesse, laisser tomber son arme, dégainer,…) et autant d’actions défensives (esquive ou parade) que nécessaire mais après la première les autres actions défensives subissent un malus cumulatif de -3 par action. Les actions de longue durée sont celles qui s’étendent sur plusieurs assauts, comme le lancer de certains sorts ou liturgies. Une interruption - comme subir des dégâts - nécessitera une épreuve de maîtrise de soi.
Les techniques de combat de mêlée sont décrites selon le type d’arme : les particularités qui sont positives ou négatives selon l’opposition, la qualité principale (Agilité ou Force pour la mêlée, Dextérité pour les armes à distance) qui détermine la valeur de parade ainsi que le bonus aux dégâts.
Par exemple les armes de duel ne permettent pas de parer les armes à chaîne, les armes d’hast, les haches et masses à deux mains ni les épées à deux mains, cependant les épreuves d’action défensive subissent un malus de –1 contre des attaques d'armes de duel. Leurs qualité principale est l'agilité.
Viennent ensuite les règles des attaques d’opportunités, des embuscades, du combat à deux armes, combat à distance, combat monté etc..
Enfin le chapitre se termine par une liste de capacités spéciales de combat qui font la différence entre le vétéran et le dilettante : Attaque à outrance, Posture défensive, Riposte …

Le Chapitre 10 : Magie (Kapitel 10 : Magie, 54 pages) S’intéresse aux diverses voies de la magie, aux formules et aux rituels magiques. Les différents sorts et leurs actions peuvent être divisés en catégories qui présentent certains mécanismes communs et effets similaires. Ces catégories sont appelées des domaines. Chaque sort appartient à un domaine : Antimagie, Clairvoyance, Démonique, Élémentaire, Guérison, Illusion, Influence, Objet, Sphère, Télékinésie, Transformation. Les sorts sont également rattachés à une ou plusieurs traditions et seuls les membres de cette tradition peuvent les lancer sans difficulté supplémentaire.
Comme dit précédemment, pour les sorts et les rituels, il est nécessaire, de passer une épreuve de compétence sur 3 qualités liées au sort. Le lancer de sortilège d’effectue de cette manière :

  • Déterminer la cible : vérifier si elle est à portée et si elle est de la bonne catégorie de cible ;
  • Établir les modifications du sort : selon la description du sort : diminuer ou augmenter la durée d’incantation, augmenter la portée, diminuer le coût et consolider le sort ;
  • Utiliser une technique : amplifier la formule magique avec des gestes, utiliser un certain nombre d’actions en fonction du sort ;
  • Passer l’épreuve : le joueur passe l’épreuve de compétence appropriée ;
  • Dépenser les points astraux : Si l’épreuve magique a réussi, le lanceur déduit les points astraux de son énergie astrale, en cas d’échec, la moitié du coût en PA ;
  • Déterminer l’effet : l’effet de la formule magique s’applique.

Les rituels et invocations suivent un processus équivalent. Le chapitre propose une description des artéfacts, de l’alchimie, mais surtout de 3 traditions magiques : 

  • la tradition des magiciens de guilde avec leurs bâtons magiques et leur facilité à maitriser tous les sorts ;
  • la tradition des sorcières avec leurs balais volants, leurs familiers et la magie des malédictions ;
  • la tradition elfique et ses chansons magiques.

Enfin le chapitre se conclut par une liste et une description des principales formules magiques et rituels aventuriens.

Le Chapitre 11 : Actes divins (Kapitel 11 : Götterwirken, 32 pages) présente le pouvoir que les dieux de Dère accordent à leurs prêtres consacrés pour, focaliser et orienter les forces karmiques. Cela se traduit par des liturgies et des cérémonies menées par le prêtre ainsi que des miracles sollicités par l’officiant et enfin des prodiges dépendant du seul bon vouloir de la divinité.
La séquence des étapes pour effectuer une liturgie est identique à celle pour lancer un sort, mis à part que l’on parle d’énergie karmique au lieu d’énergie astrale, de points de karma au lieu de points astraux, de liturgies au lieu de sorts et d’oraison au lieu d’incantation. Comme pour les sorts les liturgies sont soumises à une épreuve de compétence.
Il existe une forme de liturgie spécifique : les cérémonies qui sont des liturgies avec une durée d’oraison plus longue.
Les prêtres peuvent aussi effectuer des Miracles. Ils permettent de gagner 2 points sur une VC en utilisant 4 points de karma le bonus est valable sur un des talents agréable à la divinité. Enfin les prêtres peuvent déclencher des Prodiges pour lesquels le prêtre ne doit pas utiliser d’énergie karmique, la divinité elle-même ne recourant pas à la réserve du prêtre mais à la sienne propre.
A noter : plus le prêtre dépense de karma et plus il entre dans un état d’extase. Cet état d’extase lui donne un bonus aux talents préférés de sa divinité, mais un malus à tous les autres.
Le chapitre décrit ensuite les différentes traditions de 6 dieux du panthéon des douze ainsi que les capacités spéciales qu’elles confèrent au prêtre. Chacune des divinités dispose d’aspects dans lequel le prêtre peut se spécialiser :

  • Praïos : Antimagie et Ordre. Les prêtres du prince des dieux servent la justice et l’ordre ;
  • Rondra : Bouclier et Orage. L’Église de Rondra est dirigée par lʼÉpée des Épées ;
  • Boron : Mort et Rêve. Les prêtres accompagnent les hommes à leur dernière demeure ;
  • Hésinde : Magie et Savoir. La collecte et la préservation du savoir sont un devoir sacré ;
  • Phex : Commerce et Ombres. C’est le dieu des voleurs et des marchands ;
  • Péraine : Agriculture et Guérison. Les pacifiques prêtres de Péraine sont connus pour leur maîtrise des arts de la guérison ;

Suit enfin une liste de liturgies et de cérémonies communes ou spécifiques à chaque divinité.

Le Chapitre 12 : Règles détaillées (Kapitel  13 : Detailregeln, 16 pages) s’intéresse aux dégâts de diverses formes : noyades, incendies et autres empoisonnements, ainsi qu’à la guérison naturelle et aux moyens de hâter cette dernière. On aborde aussi le statut social et les effets de ce dernier durant le jeu.  Enfin sont décrites la progression du Héros et les règles d’expérience.

Le Chapitre 13 : Bestiaire (Kapitel 13 : Bestiarium, 10 pages) présente les monstres et créatures que les héros peuvent rencontrer durant leurs aventures. Elles sont décrites avec leurs statistiques de jeu ainsi que les règles spéciales qui les régissent. Sont listés des démons, des élémentaires, des animaux et enfin des familiers.

Le Chapitre 14 : Équipement (Kapitel 14 : Ausrüstung, 20 pages) présente tout ce qu’il faut aux aventuriers pour s’équiper et partir à l’aventure. Le système monétaire est abordé, afin de pouvoir acheter tout le matériel : armes, armures, divers objets utiles et enfin les services disponibles pour les héros. 

Le Chapitre 15 : Conseils de jeu (Kapitel 15 : Spieltipps, 9 pages) se consacre à l’aide aux maîtres de jeu. Comment préparer une partie, comment constituer un groupe de joueurs, quelle place pour les personnages par rapport à l’histoire, comment faire des jets de dés (cachés, visible). On aborde également les conseils aux joueurs, afin de participer de façon positive à la partie, un encart sur les types de joueurs permet de se positionner et de prendre conscience des attentes des uns et des autres.

L’Annexe (Anhang, 24 pages) propose diverses aides de jeu tel :

  • Liste de vérification des règles optionnelles : pour choisir les règles optionnelles décrites dans ce livre que la table souhaite utiliser ;
  • Les abréviations utilisées dans le jeu ;
  • Les divers tableaux répartis dans le livre sont regroupés en fin d’Annexe ;
  • Un index de tous les termes évoqués dans l’ouvrage ;
  • Spécificité de la version française, un glossaire pour présenter les changements de traduction entre la 1ère édition et la 5ème;
  • Une feuille de personnage en 6 pages.

Cette fiche a été rédigée le 8 mars 2020.  Dernière mise à jour le 2 juillet 2024.

Critiques

Sabbak  

L'oeil Noir. De vieux souvenirs de jeunesse emprunts de nostalgie. Je l'avoue, ce sont ces éléments qui ont été le déclencheur de mon intérêt pour cette nouvelle édition.

Bref. Qu'en dire ?

Un bel objet pour la forme. Une vraie déception pour les règles.

Le bel objet d'abord: mise en page élégante, illustrations de grande qualité, tableaux clairs et bien présentés. Rien à redire, c'est largement à la hauteur.

La déception ensuite:

Les choses se corsent dès que l'on passe au-delà de l'écrin et que l'on se penche sur les règles. Je trouve celles-ci trop techniques et peu intuitives. Alors, certes, le jet de caractéristiques avec un D20 c'est du connu... mais les jets de compétences qui nécessitent pas moins de TROIS jets pour un test de compétence, cela confine (!) à l'absurde.

De plus, la création de personnage est à mon avis inutilement compliquée avec des milliers de points de création à utiliser pour personnaliser son aventurier.

C'est simple, je pensais utiliser l'Oeil Noir pour initier mes enfants. Je suis passé à F.A.C.E.S. après 3 minutes!

Le livre de base ensuite est fort épais mais bien chiche en éléments importants comme... les caractéristiques de quelques monstres. La dizaine de page dévolue à ce chapitre est indigne d'un tel pavé.

Alors, certes, il y aura de super suppléments mais, pour une telle pagination, on est loin de la quasi exhaustivité (et bien plus grande jouabilité) de Warhammer.

Si vous êtes vraiment nostalgique de l'Aventurie et de Rolemaster (ok, je caricature un peu quand même...) cette édition est peut-être pour vous. SInon, soyons clair: il y a mieux sur le marché du med-fan.

Bien mieux.

Critique écrite en mars 2020.

Centauri  

Cette traduction de la cinquième édition de l'Oeil Noir se sera faite attendre. Il ne reste pas grand chose de la première édition, voire rien du tout à part le monde qui n'est malheureusement que survolé dans ce livre des règles. Cela ne serait qu'un détail si l'Almanach censé décrire l'univers de jeu était disponible. Ce n'est pas le cas pour le moment.

Il faut donc oublier tout ce qu'on connaît des règles de la vieille boîte de 1984, et au final, ce n'est pas plus mal. Si l'Oeil Noir évoque pour beaucoup la découverte du jeu de rôle, il faut bien avouer que ce n'était pas si terrible que ça... la preuve, tout le monde a migré vers d'autres jeux.

Ce qui m'a marqué dans les règles est l'accent mis sur le système de compétences plutôt que sur le combat. Les compétences ne sont pas ici reléguées à la marge avec une poignée de points à distribuer mais sont au cœur du système de jeu. Ce n'est pas aussi anecdotique que ça pourrait le paraître puisque cela va influer sur le type d'aventure qu'on va jouer. Le fait de devoir lancer trois D20 pour chaque résolution d'action n'est pas intuitif, mais on s'y fait très vite. D'un point de vue statistique, ça casse la linéarité du jet d'un seul D20. Assez dubitatif sur cette histoire de 3D20 au départ, j'avoue avoir été séduit par ce que cela apporte en jeu.

Le système de combat en revanche est plus classique. J'imagine que pour des questions de fluidité, il a été décidé du jet d'un seul dé au lieu des trois pour les jets d'attaque. Convaincu par la résolution des compétences, je le suis nettement moins par la partie combat. J'ai peur qu'à l'usage, on en arrive à une routine «jet d'attaque» et «jet de défense» même si des valeurs plus faibles ont été attribuées aux défenses pour éviter cet écueil et que différentes techniques peuvent agrémenter les confrontations. Il faut reconnaître que c'est fluide et simple, il n'y aura pas besoin de se replonger dans le bouquin à chaque combat.

La création de personnage est un autre point très intéressant de ce jeu. Un peu obscure de prime abord, elle n'est pas sans rappeler GURPS. Une fois sa mécanique comprise il est facile de créer son personnage sur mesure. Le combat n'étant pas la raison de vivre du système de jeu, même les personnages à vocation martiale auront un spectre de compétences plus large que dans de nombreux jeux. L'absence de classe autorise tous les types de personnage et permet de choisir son évolution librement, sans carcan imposé.

La magie, bien présente dans l'Oeil Noir, n'est pas surpuissante contrairement à beaucoup d'univers med-fan. Le chapitre est clair et plutôt exhaustif, contrairement à celui de la magie divine qui ne compte les descriptions que de six dieux sur les douze existants. C'est, avec l'absence de description de l'Aventurie, le principal point noir de cet ouvrage.

Un petit mot sur la forme : belles illustrations, belle pagination, bonne indexation. C'est beau et agréable à lire !

Il s'agit à mon avis d'un très bon jeu qui n'a plus rien à voir avec la première édition. L'ambiance est à la low fantasy et au «merveilleux» dans sa définition littéraire. Même si rien n'interdit le dungeon crawling et des combats à la chaîne, d'autres jeux me semblent plus adaptés pour ça. Ici, le système de jeu invite clairement aux enquêtes, aux interactions sociales ou même à l'exploration. L'ambiance des parties est plus proche des tables de l'Appel de Chtulhu que de celles de D&D.

Il faudra attendre la sortie de l'Almanach pour profiter pleinement de cet univers, mais il m'est assez difficile de reprocher à un livre de règles de n'être... qu'un livre de règles. Outre ses qualités propres qui justifient la note maximum que je lui attribue malgré les quelques défauts que j'ai mis en avant, il est également le livre de base d'une gamme pleine de promesses.

Critique écrite en avril 2020.

Thomas 'Dyvim' Coquery  

Je me décide enfin à poster une critique sur ce jeu alors que cela fait déjà 5 ans que je l'utilise quasiment chaque semaine pour mes parties.

 

Tout d'abord, qu'est-ce que c'est que ce livre? 

C'est la 5ème édition de Das Schwarze Auge aussi connu comme l'Oeil Noir en France où nous n'avions auparavant connu que la v1 dans les années 80. Les Allemands ont donc connu une v2, une v3, une v4 et une 4.1 avant d'en arriver à celle-là, alors que nous passons directement d'une v1 dont les règles étaient extrêmement simples (idéales pour l'initiation) à celle-ci qui est pour le moins plus complexe. Pas tant que ça mais indéniablement plus complexe.

Nous avons là un livre des règles, parlons donc des règles.

La création de personnage est complexe. On dispose d'un pool de points (des PAV pour points d'aventure, qui sont aussi l'expérience du jeu) à répartir dans les qualités (que d'autres auraient appelé caractéristiques), dans les compétences, ce qui à l'Oeil Noir inclut les talents (que d'autres auraient appelé compétences), les sorts et rituels ainsi que les liturgies et cérémonies. Vous pouvez aussi investir dans des techniques de combat et enfin ces points servent aussi à acheter des avantages et des capacités spéciales (coups spéciaux en combat ou utilisation spéciale de compétences).

Oui ici toute la magie fonctionne comme des compétences pour chaque sort. Pas de réussite automatique. Pas de choix de sort chaque matin. Des talents (compétences classiques) il y en a 50. Des sorts beaucoup plus encore mais on en maîtrise peu. Les liturgies et cérémonies sont comme les sorts et rituels mais sont réservées aux utilisateurs de miracles et de magie divine. La magie classique utilise de l'énergie "astrale" quand la magie divine utilise du karma. Les deux étant non compatibles.

Si vous manquez de PAV, vous pouvez prendre des désavantages pour en regagner.

Le gros avantage de ces règles de création est que vous pouvez fignoler votre personnage aux petits oignons. Le gros inconvénient c'est qu'elle est longue. Mais il y en a qui aiment ça (moi par exemple). Si jamais vous voulez commencer l'aventure rapidement sans passer 4h à créer votre personnage, vous avez des archétypes qui sont prêts à jouer. Les packages culturels et professionnels constituent aussi des moyens d'accélérer la création même si vous êtes libres de ne pas les utiliser ou de les customiser.

 

Parlons du système de résolution. C'est du "roll under" par rapport à une de vos qualités avec du D20 (il faut faire en dessous). Spécificité : quand vous testez une compétence ça se fait sur 3D20 car on teste 3 qualités dépendant de la compétence (rappel c'est pareil pour les sorts).

Pourquoi c'est comme ça ? Parce qu'ils ont considéré que les compétences ne sont pas liées à une seule caractéristique.

Quel intérêt ? Les 3D20 au lieu d'un changent totalement les probabilités par rapport à un seul D20. Selon les 3 caracs testées, vous savez souvent déjà avant de lancer si vous allez y arriver ou pas.

Chacune de vos compétences a une valeur de compétence. Cette valeur constitue une réserve de points. Ces points permettent de compenser les échecs sur les tests de qualité. S'il vous reste des points de compétence à la fin du test, cela améliore la qualité de votre réussite.

Conséquences : quelqu'un de doué (bonnes caracs) réussira facilement même sans entrainement. Mais quelqu'un de bien entrainé pourra compenser le hasard et obtenir de bien meilleures réussites (apprendre plus de choses en discutant, escalader plus vite, se souvenir de plus de choses,...)

Moi j'aime ce système. Il n'est pas si compliqué. Ce ne sont que des soustractions. Il a aussi l'avantage de te dire pourquoi tu as échoué quand c'est le cas : si tu as raté le test de force pour l'escalade tu portais trop lourd. Si c'est le test de courage tu as eu le vertige,...

 

Un dernier point sur le système de combat. On aurait pu s'attendre à ce que ce système utilise aussi les 3D20 pour la résolution. Ce n'est pas le cas. Tout repose sur un système d'attaque et de parade (ou d'esquive). Chaque type d'arme a son propre score de compétence et chaque arme a des modificateurs divers.

Selon le tour d'initiative (beaucoup moins aléatoire qu'à D&D vu qu'on utilise 1D6+ score d'INI et pas 1D20+bonus de DEX), chacun a droit à son tour à : 

 

  • une action (qui peut être une attaque ou se déplacer, faire un discours entrainant ou autre chose)
  • une action libre (peu complexe comme se déplacer, laisser tomber un objet, parler,...)
  • autant d'actions de défense que nécessaire/possible

 

Quand on attaque c'est en roll under sous son score d'attaque. En roll under sous la parade ou l'esquive quand on se défend. Pour chaque défense après la première on a droit à un malus cumulatif de -3. Quand son score vaut zéro on ne peut plus parer ou esquiver.

Pour limiter le nombre de rounds de combat les scores de parade et d'esquive sont plutôt bas.

Les dégâts vont de 1D6 à 2D6+bonus selon l'arme et en général un humanoïde aura entre 25 et 35 PV. Certains monstres extrêmement puissants auront 250 PV voire plus.

Tout cela donne des combats où l'on a l'impression de faire de l'escrime et qui s'ils peuvent ête un peu longs ne le sont finalement pas plus qu'à D&D avec ses sacs de PV.

Qu'est-ce que ce livre n'est pas ?

Ce n'est pas un livre tout en un pour jouer en Aventurie. Le monde n'est pas spécifiquement décrit. Il ne l'est qu'au travers de la description des cultures ou des dieux, ou encore de nombreux petits textes décrivant un peu de contexte (au début de chaque chapitre ou dans le background des archétypes).

Pour la description du monde, il faut vous procurer l'Almanach (un super livre en passant).

Il n'y a pas de vrai bestiaire. Seulement les caractéristiques de créatures de type familier ou liées à des sorts (démons ou élémentaires) ou que l'on peut acheter (cheval).

Pour avoir des caractéristiques de monstres ou d'animaux, il faut se procurer le bestiaire à part. (lui aussi il est top d'ailleurs)

Il n'y a pas de scénario non plus mais la gamme VF en propose des bons et la gamme VO beaucoup plus encore.

 

Pour qui est ce livre ? 

Je prends cette question dans le sens "qui cela va-t-il bien pouvoir intéresser" ? 

Il y a certainement moyen d'utiliser ces règles pour votre propre univers mais il faut savoir qu'elles ont été conçues pour être utilisées avec l'Aventurie. L'univers et les règles s'interpénètrent depuis de nombreuses années et sont intimement liées.

Ce ne sera pas de la Fantasy à la D&D que vous pourrez faire. Il sera sans doute possible d'adapter des scenarios D&D ou Pathfinder mais avec beaucoup de travail.

Vous jouerez dans un univers un peu plus "low fantasy" (pas toujours, il y a des merveilles magiques à voir), plus "terre à terre", plus "réaliste". Certains utilisent le terme de "realistic fantasy" pour le qualifier. Les sorts seront beaucoup moins puissants. Un grand guerrier ne pourra pas vaincre 10 orks à lui tout seul.

Votre personnage sera à la création plus solide et plus compétent qu'un perso niveau 1 de D&D mais il n'atteindra jamais de niveau semi-divin.

Rencontrer un ours enragé représentera un challenge même après quelques aventures. Tuer un dragon restera quelque chose d'inatteignable longtemps (si même vous y arrivez jamais).

Si vous aimez les systèmes de création à la GURPS, vous allez aimer celui-ci.

Si vous préférez l'attaque/parade des systèmes D100 (RuneQuest, Warhamer,...) à la classe d'armure de D&D et ses clones, vous allez aimer le système de combat. 

Si cela ne vous dérange pas d'avoir une fiche de personnage à rallonge avec 50 compétences, plus des styles de combat et éventuellement des sorts c'est pour vous.

Si vous aimez les systèmes non punitifs envers les personnages débutants, c'est plutôt pour vous.

Si vous aimez développer votre personnage plus horizontalement que verticalement (acquérir plus de compétences sans devenir plus puissant), ce jeu est un bon choix pour vous.

 

Et pour qui il n'est pas ?

Si vous préférez les systèmes "simples" où la feuille de personnage tient sur une page (voire une demi-page) ce jeu n'est probablement pas pour vous.

Si toute action ne doit nécessiter qu'un seul dé pour être résolue, idem.

Si vous êtes un fan de classe d'armure, de niveaux, d'alignements,... passez votre chemin.

Si passer 1h ou plus à créer son personnage vous saoule, prenez un archétype ou évitez ce jeu.

Si vous voulez jouer un demi-dieu ultra puissant au bout d'un moment oubliez ce jeu.

Critique écrite en août 2023.

Le Loup Qui Rôde  

L'Œil Noir "Le Jeu de Rôle et d'Aventures" possède un sous-titre important en 4e de couverture : Le Livre des Règles. Ce gros pavé contient en efet la création de personnages, les règles de base, les règles avancées et la magie. Le background n'y est qu'effleuré et vous ne trouverez aucun monstre à l'intérieur, il faudra investir dans l'atlas et le bestiaire. Soit.

Côté look, le livre est solide, bien maquetté et bien illustré, même si la grande majorité des illustrations représente des aventuriers beaux et armés (j'aurais aimé davantage de gens du commun, de situations... mais je pinaille).

Le jeu a une proposition classique mais intéressante par les temps qui courent : du médiéval-fantastique "normal". Il y a bien des Elfes, des Nains, des Orks et des dragons, mais ce n'est pas de la high-fantasy où les objets magiques pullulent et où les PJ deviennent surpuissants, et l'univers est bien plus lumineux que les jeux de dark fantasy. Bref, un juste milieu où il y a ce qu'il faut de merveilleux et de crédibilité dans son ambiance moyenâgeuse, et ce n'est pas très courant finalement.

J'avais entendu parler de cette 5e édition en bien et en mal, et j'attendais de l'avoir entre les mains pour me faire ma propre opinion.
J'en attendais une mécanique très détaillée et bien huilée, quelque chose de pas forcément facile au premier abord, mais toujours logique et cohérent (un peu comme Rêve de Dragon). Eh bien pas du tout. Le jeu réussit le tour de force d'être à la fois compliqué, lourd et illogique.

Une création de personnage bien conçue… mais interminable

On commence avec un premier point noir : la création de personnages est terriblement longue, mais aussi inintéressante. On a donc 1100 points à dépenser, où tout est calculé au point près : vous souhaitez jouer un mercenaire ? Ce sera 202 points. Un marin ? 173 points. Qu'il vienne de tel ou tel pays ? Ce sera 28 points. Ou 33.
Et bien sûr, chaque compétence a un coût d'augmentation différent (1, 2, 3 ou 4 points par niveau) selon son importance.
Il vous faudra une calculatrice et plusieurs heures (littéralement) pour créer votre personnage. Je n'avais pas vu ça depuis longtemps dans un jeu moderne. Certains points sont très bien faits, comme les avantages et les désavantages, mais d'autres comme l'achat des points de compétences est bourré d'incohérences. Pourquoi la compétence Travail de la pierre coûte trois fois moins chère que Travail du métal ? Pourquoi toutes les compétences d'armes commencent à 6 ? Mystère.
Malgré cela, les très nombreux choix raviront les joueurs qui aiment créer un personnage jusque dans les moindres détails. Et heureusement, il existe le logiciel gratuit Optolith qui permet d'accélérer considérablement la procédure de création : 15 minutes m'ont suffi pour avoir mon personnage. Ouf !

Des règles très complètes... mais inutilement lourdes.

J'attendais de l'Œil Noir une mécanique détaillée et unifiée, un truc "à l'allemande". J'ai été déçu.

Le test de compétence fait partie des pires systèmes que j'ai lus. Il réussit la prouesse d'être à la fois lent, compliqué et incohérent avec le reste des tests (attributs et combat).
On lance donc trois d20 et on compare chacun des dés à une valeur d'attribut. Le moindre échec met fin au test de compétence, mais vous pouvez rattraper le coup en payant la marge d'échec avec vos points de compétence, qui agissent comme une réserve. Il vous faudra enfin consulter un tableau pour connaître votre marge de réussite !
Un simple test d'escalade prend donc entre 30 secondes et une minute par joueur, ce qui normalement devrait prendre 5 secondes.
Personnellement je n'ai aucun plaisir à faire trois tests pour savoir si mon personnage réussit à faire une seule action, ou s'il rate en raison de son manque d'intuition ou d'agilité.
Le pire étant que les attributs choisis pour ces tests sont parfois illogiques. La compétence "Soins des maladies" fait appel au Courage, à l'Intuition et à la Constitution (?), mais pas à l'Intelligence. De même, la compétence Intimidation ne fait pas appel à la Force.

Des combats longuets

Les combats ne sont pas passionnants, mais ont le mérite de ne pas utiliser le système des 3D20 décrit ci-dessus. On a donc un test d'attaque, un test de défense, et un test de dégâts.
Mais là encore, ce n'est pas bon. On se perd dans mille-et-un détails : l'encombrement, l'envirronnement, la gêne visuelle, la fatigue, l'allonge... mais des points essentiels selon moi sont complètement laissés de côté. Comme le fait que le résultat de votre test d'attaque (en dehors des critiques) n'influe ni sur le test de défense adverse, ni sur les dégâts. De plus, les possibilités qu'il ne se passe rien dans un assaut sont assez fortes : un héros qui a 12 en attaque a 60% de toucher. Si son adversaire a 10 en parade, le héros tombe à 30%. Et quand bien même il parviendra enfin à toucher sa cible, il faudra dépasser sa protection avec le test de dégâts. Quand on voit qu'un sabre cause 1D6+3 points de dégâts et que les PV moyens tournent autour de 25, il y a vraiment un problème de longueur des combats. Ne vous attendez pas à des combats meurtriers. Ici on prend son temps.

Autre point négatif qui pour moi est symptomatique du jeu : les réussites et échecs critiques. Là encore, on a un système différent selon les situations : pour un test d'attribut ou de combat, obtenir un 1 sur un D20 ne suffit pas pour avoir une réussite critique, il faut "confirmer" le jet, ce qui est antifun au possible. En revanche, cette règle n'a pas été gardée pour les tests de compétence normaux. Là encore, il y a un manque de cohérence dans le gamedesign.

Une magie intéressante et bien faite

Concernant la magie, on revient au test de compétence 3D20, mais j'ai trouvé les sorts bien équilibrés, très détaillés et j'aime le fait de dépenser des points d'énergie pour lancer un sort.

Conclusion

Bref, en conclusion, je n'ai pas aimé les règles de l'Oeil Noir. Non pas en raison de la profusion de ses choix et de son luxe de détails (ça, je suis client !), mais parce que la mécanique proposée n'est ni amusante, ni cohérente. Elle est juste pénible et lente. Si je me lance, il est certain que je transformerais certains points de règles, mais cela me demandera du travail.

Cependant le jeu dispose d'un certain charme, d'une patte, d'une atmosphère agréable à la lecture. Et je suis quand même curieux de découvrir l'univers et les aventures proposées. De plus, le logiciel Optolith rattrape le point noir de la création de perso (sinon j'aurais mis 2/5).
Une impression mitigée donc : 3/5.

Critique écrite en août 2024.

Dany40  

J'ai comme beaucoup d'autres commencé le JDR fin des années 80 / début des années 90 avec la boite Initiation aux jeux d'aventure de l'Oeil Noir 1ère édition. Aussi, quand je tombe par hasard en 2018 sur la précommande de ce Livre de base de la 5ème édition j'ai été surpris et attiré par une forte nostalgie. Précommande faite, me voici avec le PDF à disposition, et me voilà m’attaquant à une lecture qui allait changer mes priorités rolistiques. Depuis ce jour, je fais jouer à l’Oeil noir une fois par mois quasiment sans interruption, et le plaisir de cette ambiance soutenue par des règles adaptées est toujours vivace.

Tout d'abord une première impression (elle compte toujours) : un ouvrage clair et aéré, des textes précis et didactiques, des exemples pour illustrer des points précis. Surtout quand on lit un PDF, ces aspects comptent.

Une identité graphique uniforme et cohérente, teintée d'un certain "réalisme" (cohérence et réalisme seront 2 caractéristiques omniprésentes par la suite).

Une science du détail, de la précision. Le chapitre sur les armes est accompagné d'un grand ratelier illustré, fort utile pour visualiser les nombreuses armes culturelles de divers peuples. Chaque culture (une vingtaine de cultures humaines, et quelques cultures naines et elfes) est illustrée par un personnage toujours dessiné en entier et typique. Côté texte chaque règle optionnelle est accompagnée de mentions "rend le jeu plus simple" ou "rend le jeu plus complexe". Bref, on vous prend par la main et on vous guide pas à pas.

Le système de règles est un choc quand on est resté sur le souvenir de l'antique 1ère édition. Ce n'est plus un petit jeu d'initiation, nous sommes face à un JDR traditionnel avec des règles détaillées. Mais on retrouve l'ADN du jeu d'antan : Qualités, Points d'Impact, Épreuves .... tout le vocabulaire connu est toujours là, l'Oeil Noir n'a jamais fait de concession sur son identité semble-t-il. Et dans cette identité il y a ce jet de compétence, central au jeu, la fameuse Épreuve de Qualité à 3D20. Comme tout le monde, j'ai tiqué un peu à la lecture, mais j’ai vite senti que tout cela pouvait apporter du bon. J'ai fait le test à mes tables et je sais pourquoi la grande communauté allemande a refusé que les auteurs y touchent. Les joueurs un peu habitués au JDR s'emparent très vite de cette mécanique ... et surtout quelle efficacité en jeu en termes de probabilités, poids de la compétence, et impact des modificateurs !

Pour rester sur les règles, les joueurs qui ont testé avec moi cette 5ème édition (une trentaine de joueurs différents, je pense,  à ce jour) ont mis régulièrement le doigt sur ce charme particulier que les mécaniques apportent ... en insistant sur l'ambiance souhaitée (cette "Realistic Fantasy" que le jeu propose). Les règles de magie et de combat, dures mais tout de même héroïques, permettent de faire jouer des moments glorieux sans risque de tuer vos joueurs de façon trop soudaine, mais elles sont par contre marquées par l'attrition qui rend le moindre événement conflictuel potentiellement dangereux et passionnant (oui un combat contre un ours, ça pèse dans la journée de nos héros ! ).

A noter : L'Oeil Noir propose une modularité dans la complexité des règles. Des options de simplification du système sont proposées dans le Livre de base, et des options rendant les règles plus complexes sont proposées dans les suppléments.

Un univers de jeu s'appuyant sur des références évidentes facilitant la prise en main. Les différents peuples et territoires rappellent des choses connues (Thorval évoque les vickings, Horas la Renaissance italienne, les Terres sombres les régions gothiques d'une Europe de l'est peuplée de monstres). Et surtout, la capacité à faire de la magie est innée ... nous sommes exactement dans la même approche que les mutants chez Marvel : Les capacités s'éveillent à l'adolescence et les guildes tentent de repérer et éduquer ces jeunes gens. Mais dans les coins isolés, ils peuvent être laissés pour compte, et subir la vindicte populaire superstitieuse, jusqu'au bûcher. Les sorcières avec balais volants et malédictions, les mages pouvant invoquer des démons, les druides et leurs rituels de domination, des prêtres pouvant faire des cérémonies aux effets larges ... tout cela est immédiatement jouable à la création de personnage.

Si on aime les jeux détaillés, si on préfére les systèmes sans classes de personnages et sans système de niveaux, si on cherche une offre ludique entre la high fantasy D&D et la fantasy implacable d'un Runequest ... l'Œil Noir remplit ce contrat avec qualité.

Mais comme rien n'est parfait parlons des défauts de ce jeu :

  • La feuille de personnage est superbe, claire et détaillée, mais elle fait 4 à 6 pages !! Des alternatives ont été proposées (faisant 2 pages), mais il aurait été bon que la proposition officielle aille dans ce sens.
  • L'Œil Noir est un jeu à gamme. Il est nécessaire de pouvoir compter sur certains livres pour une expérience de jeu optimale. À ce jour, tous les ouvrages nécessaires pour avoir un socle cohérent sont traduits en français, mais beaucoup d’autres livres permettent d'avoir toute l'ampleur de ce jeu (scénarios souvent inventifs, suppléments décrivant des régions de façon très inspirante etc ...). Heureusement, nous en avons plusieurs en VF à ce jour, mais clairement pour le moment, il manque une poignée de livres à la VF permettant de déployer le jeu dans toute sa diversité.
  • L'Œil Noir a donc gardé son identitié : les termes spécifiques, les mécaniques uniques comme le 3D20, tout cela peut perturber un nouveau venu .... et le jeu n'est pas doté à ce jour d'une vrai boite d'initiation destinée au grand public pour prendre en main le jeu.

Critique écrite en août 2024.

Stephane 'Docteur Fox' Renard  

Le parfum du old school mais avec triple dose de dés 

Quelle déception que cette nouvelle édition de l'Œil noir. Une fois passé la première impression graphique (pas mal mais sans plus), la création de perso est un électrochoc : calculatoire à l'extrême. Des dizaines d'options avec pour chacune une valeur différente en points, il faut calculer, additionner, ça prend des heures, pour finalement créer une sorte de clone de perso de D&D. 

Évidemment quasiment aucun univers dans ce livre, ce qui fait qu'à l'issue de la souscription, attendue pendant des plombes, on n'a qu'une carte, et trois pages résumant les différentes régions. Quelques infos de background sont distillées par ci par là. Tout le pavé, ce sont des règles. 

Parlons-en des règles, pour chaque action, on va lancer trois fois un D20 sous la caractéristique. Les compétences permettent d'avoir un pool de points pour gérer les résultats trop haut par rapport à la carac. Et on le fait trois fois, et s'il reste des points, on calcule une marge de réussite. Bref chaque action est un triple calcul. Ne comptez pas sur moi. 

Y a plein de règles de magie, et différentes façons de la pratiquer avec une profusion de règles. Mais bon, Je n'ai ressenti aucun fluff, tout cela semble bien banal. 

Bon, y a de quoi jouer des heures, c'est sûr. Des heures à créer des persos, à calculer, recalculer, à faire rouler des dés...

Critique écrite en mars 2020.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

Aucun mot d'auteur sur cet ouvrage pour le moment.

Critiques

  • Moyenne des critiques

Autres versions

  • Ouvrage original :